Paris Vox – Afin de réduire la pollution dans Paris, les élus ont déployé différentes stratégies. Si les mesures coercitives sont toujours à l’ordre du jour, les propositions alternatives, elles, sont bien mal en point…
Les mesures coercitives
Anne Hidalgo déclare la voiture à moteur thermique quasi interdite depuis de nombreux mois à Paris. Pour s’assurer de la non présence des automobiles à essence ou diesel, les plus vieux véhicules ont été privés de droit d’entrée dans Paris. C’est grâce à l’instauration de la vignette Crit’air qui est associée à une zone de circulation restreinte. Chaque voiture se voit désormais affublée d’une vignette (payante et obligatoire), 1 c’est très bien, 5 c’est l’assurance de ne pas rentrer dans Paris en cas de pic de pollution. Si votre voiture n’est pas éligible à la vignette, elle n’est pas censée rentrer dans la capitale.
En parallèle de cette première mesure, les quais de Seine sont désormais fermés à la circulation. Bien que le tribunal administratif ait retoqué l’arrêté municipal, un nouvel arrêté a été signé afin de maintenir l’interdiction aux automobiles.
Le fiasco des véhicules en libre-service
Afin d’encourager les parisiens à abandonner leurs véhicules, la municipalité a décidé de promouvoir deux services. Le vélo en libre service a longtemps été un véritable succès. Pourtant, la municipalité, soucieuse de faire évoluer le service, a changé de prestataire. Depuis, trouver un Vélib’ est un petit exploit. La société qui a succédé a JC Decaux, Smovengo, s’est récemment distinguée en licenciant des salariés grévistes… La grogne est généralisée, l’offre de vélos est au plus bas… Alors que l’été approche, de nombreuses stations sont dorénavant opérationnelles mais sans aucuns vélos dedans…
Des opérateurs privés essayent également de proposer des vélos disponible sans bornes. Certains opérateurs ont déjà jeté l’éponge du fait des incivilités et du vandalisme.
Le service d’automobile électrique, Autolib‘, quant à lui, s’est installé dans la douleur. Les nombreuses places de parkings réquisitionnées pour garer et charger les Blue Car ont laissé circonspects de nombreux riverains. Mais le service a su s’imposer avec le temps. Problème, le service est coûteux, et le syndicat Autolib’ ne semble pas avoir pris la pleine mesure de ces dépenses. Afin d’éviter de régler une note de 300 millions d’euros, le contrat a donc été rompu. Rien n’indique encore combien la Mairie devra payer au final. La justice sera certainement saisie dans cette affaire… Les 150 000 abonnés au service sont laissés à l’abandon, et les salariés dans l’attente…
Il y a bien par ailleurs une offre de scooters en libre service. Ceux-ci sont gérés par deux sociétés privés. Bien que l’on croise plus de scooters électriques qu’avant, le deux roue doit être garé dans Paris intra-muros, ce qui constitue un frein pour de nombreux banlieusards.
Et les transports en commun ?
Le conflit social de la SNCF mine le réseau RER depuis plusieurs mois. Bien que la municipalité parisienne ne soit pas responsable de ce conflit, les usagers de certaines lignes de transports éprouvent les pires difficultés à venir dans Paris. De nombreux problèmes ont récemment éclatés Gare Saint-Lazare ou Montparnasse faisant apparaitre un réseau exsangue et saturé.
Quant au chantier du grand Paris, prévu pour améliorer les conditions de transports des banlieusards, de nombreuses voix se font l’écho du fait que le calendrier ne sera jamais respecté.
Les temps sont déciment durs pour qui veut circuler à Paris…