Mai 68 conté par Bernard Lugan: divertissant et instructif

Mai 68 conté par Bernard Lugan: divertissant et instructif

Paris Vox – Le livre de Bernard Lugan, “Mai 68 vu d’en face” nous plonge cinquante ans en arrière… Au menu: anecdotes et épisodes de vie de jeunes gens qui préféraient se rassembler sous la fleur de lys ou la croix celtique que sous le drapeau rouge !


Le premier sentiment après avoir fermé ce livre est qu’il est dommage qu’il soit si vite lu. L’ouvrage compte une centaine de pages et se laisse vite dévorer. Il est agrémenté de quelques illustrations à la fin qui permettent de visualiser certaines anecdotes contées plus tôt dans le livre.

Pour ceux qui voudraient lire un livre complet sur les enjeux Mai 68, l’ouvrage de Bernard Lugan n’est pas conseillé. Car “Mai 68 vu d’en face” n’est pas le récit de l’intégralité de ce qu’a été ce moment de contestation. On y apprend plutôt comment de jeunes gens n’ont pas cédé face a l’extrême gauche pendant ce mois de mai 68.

Quelques bagarres sont racontées, mais plus que ces dernières, le narrateur insiste sur l’organisation choisie par les jeunes gens de l’Action Française à l’époque. La solidarité entre les militants nationaux est assez remarquable. Bernard Lugan raconte par ailleurs comment les nationalistes (Comité Royaliste pour un Ordre Nouveau, Occident, Action Française) ont piégé l’extrême gauche dans la faculté d’Assas et c’est un épisode assez drôle.

Si les conflits avec l’extrême gauche sont narrés, Bernard Lugan n’oublie pas de railler les “conservateurs suffisants aux abonnés absents en cas de coup dur mais crânement audacieux dès lors que les forces de l’ordre les protègent”. Il remet également en perspective certains actes et acteurs de la révolte étudiante. Bernard Lugan égratigne ainsi au passage Daniel Cohn Bendit, pas encore connu en tant que Dany le Rouge, qui était alors surnommé le “bouffon de Nanterre” avant les troubles de Mai au sein de l’université.

Chaque chapitre débute par une citation qui illustre le propos qui va suivre.

En bref, le livre se lit vite et est très divertissant et tend à prouver qu’en 68, les véritables rebelles n’étaient pas forcément ceux que l’on croit…

Mai 68, vu d’en face aux Editions Balland