Paris Vox – Catherine Baratti-Elbaz, présidente du syndicat Autolib’ Vélib’ Métropole, confie à nos confrères du Parisien sa volonté de clore le contrat avec le groupe Bolloré le 21 juin prochain pour le service Autolib.
Le changement de prestataire du Vélib pas encore digéré, le syndicat Autolib’ Vélib’ Métropole enclenche une procédure afin de résilier le contrat qui le lie à la société Bolloré. Catherine Baratti-Elbaz le déclare sans fard dans un entretien à nos confrères du Parisien. Cet entretien est consultable ici.
Cette décision semble être prise afin d’éviter aux municipalités de payer la somme de 233 millions d’euros réclamée par le groupe Bolloré. Catherine Baratti-Elbaz, interrogée sur le coût de la rupture de contrat affirme que “les experts du syndicat sont en train d’évaluer le montant précis, plusieurs dizaines de millions d’euros”.
L’industriel prend acte, dans un communiqué, de la décision du syndicat mais avance des montants bien différents que ceux du syndicat:
Le contrat de Délégation de service public prévoit dans cette situation :
– le paiement des pertes supportées par le concessionnaire au-delà d’une somme forfaitaire
de 60 millions d’euros soit, à fin 2017, 150 millions d’euros ;
– le transfert de l’ensemble du personnel de la société Autolib’ ;
– la reprise à la valeur nette comptable des biens du service ;
– le versement d’indemnités sur les contrats en cours ;
– la prise en compte des dédommagements commerciaux envers les usagers.
Les 150 000 abonnés du service et les salariés affectés aux Autolib seront sans doute les grands oubliés de ces manœuvres économico-politiciennes… Se voulant rassurante, Catherine Baratti-Elbaz estime que cette rupture de contrat “va permettre l’émergence de nouveaux services, de meilleure qualité”. On peut toutefois s’interroger sur cette phrase tant le nouveau Vélib’ ne convainc pas, c’est le moins que l’on puisse dire, plusieurs mois après avoir été lancé…