L’Assemblée Nationale s’apprête à renforcer le contrôle d’internet

L’Assemblée Nationale s’apprête à renforcer le contrôle d’internet

Paris Vox – C’est la tendance lourde du moment : renforcer l’encadrement et la surveillance de l’expression sur internet au nom d’une prétendue lutte contre les « discours de haine ». Une expression dont les contours et les limites paraissent difficiles à saisir et qui  pourrait simplement servir de prétexte à davantage de censure.

Internet, temple de la liberté de parole, de pensée et d’expression, c’est bientôt fini !

Une proposition de loi LREM qui prétend « responsabiliser » réseaux sociaux et plateformes, est en effet en passe d’être voté. Cette loi accentue l’encadrement d’internet et inquiète les défenseurs de la liberté d’expression.

Elle s’inscrit dans le cadre de «l’Appel de Christchurch» lancé mi-mai par  Emmanuel Macron est à l’origine et la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Arden, par lequel une vingtaine de pays ainsi que les géants d’Internet tels Google et Twitter ont promis de lutter contre «les contenus en ligne terroristes ou extrémistes violents».

Si cet objectif pourrait paraître évidemment tout à fait légitime, il risque dans les faits de s’apparenter à nouvelle vague de censure de toute pensée dissidente et « non politiquement correcte ».

Pour les utilisateurs, la proposition de loi prévoit aussi la mise en place d’un dispositif unique de signalement («bouton unique»), commun à toutes les plateformes. Celles-ci devront rendre compte publiquement des «actions et moyens» mis en oeuvre. Elles auront aussi l’obligation d’informer «promptement» les autorités et devront avoir un représentant légal chargé de répondre aux réquisitions. Prenant les devants, Facebook vient de s’engager à communiquer à la justice française les adresses IP des internautes aux propos haineux.

La grande majorité des députés soutient ce texte même si certains expriment des réserves quant à certaines de ses modalités.

Seuls les députés « Insoumis » jugent  le dispositif «dangereux pour la liberté d’expression» et dénoncent une «multiplication des motifs de blocage est une incitation au surblocage et une multiplication des possibilités de censure par une plateforme privée».