Loi « anticasseurs » : le groupe REM à l’Assemblée nationale fragilisé

Loi « anticasseurs » : le groupe REM à l’Assemblée nationale fragilisé

Paris Vox – Au lendemain de l’adoption en première lecture par l’Assemblée nationale de la proposition de loi dite « anticasseurs » visant à prévenir les violences lors des manifestations et à sanctionner plus durement  leurs auteurs, la cohésion du groupe majoritaire se voit fragilisée  par le nombre record d’abstentions en son sein.

50 abstentions, ce n’est pas ainsi pas moins d’1/6e du groupe qui a refusé de cautionner le projet répressif du gouvernement. Un « début de fronde » pour les uns, un simple « aléa » pour les autres, comme le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner  et le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux qui ont tenté de minimiser la crise.

Pourtant certains membres de la majorité législative n’ont pas hésité à tenir des propos très acerbes vis-à-vis de ce projet de loi. Ainsi, Jean-François Césarini, député REM du Vaucluse, a expliqué son abstention en ces termes : « N’oublions pas nos fondamentaux pour, dans une loi de circonstance, essayer de donner des gages à l’électorat de droite qui, à la base, n’est pas le nôtre, et surtout qui n’est pas le socle et l’ADN de notre groupe ».

C’est dans ce contexte déjà délicat que le député du Maine-et-Loire Matthieu Orphelin, proche de l’ancien ministre Nicolas Hulot, a annoncé hier sa décision de quitter le groupe La République en Marche, invoquant notamment des avancées insuffisantes sur les « enjeux climatiques, écologiques et sociaux » et critiquant certains choix du gouvernement.

Si la crise n’est pas encore ouverte, il semble bien que l’ambiance au sein des « marcheurs » se soit considérablement détériorée ces derniers temps…