Coût exponentiel pour l’accueil des mineurs étrangers isolés

Coût exponentiel pour l’accueil des mineurs étrangers isolés

Paris Vox – La situation des mineurs étrangers isolés semble totalement minorée par le projet de loi « asile et immigration », porté par Gérard Collomb, au grand dam des élus locaux, notamment dans le 77.


Mineurs étrangers isolés ?

L’association qui vient en soutien aux migrants et clandestins “France Terre d’Asile” donne cette définition des mineurs étrangers isolés:

“Un mineur isolé étranger (MIE) est un jeune de moins de 18 ans qui n’a pas la nationalité française et se trouve séparé de ses représentants légaux sur le sol français. De sa minorité découle une incapacité juridique, et de l’absence de représentant légal une situation d’isolement et un besoin de protection.”

Les départements en première ligne

Le Département est compétent pour la protection des mineurs au titre de l’Aide Sociale à l’Enfance. Il se charge à la fois de l’évaluation de leur situation et de leur prise en charge s’ils sont identifiés comme étant mineurs et isolés (scolarité, hébergement, soins, etc.).

La prise en charge des mineurs étrangers isolés pèse ainsi lourdement sur les finances des départements. L’Assemblée des départements de France estimait en 2016 que cette prise en charge s’élevait à 1 milliards d’euros. Cette dépense est supportée à 90% par les départements.

La Seine et Marne, exemple criant

Le cas du département de Seine et Marne est particulièrement éclairant à ce sujet.

30 millions d’euros ont été dévolus pour l’accueil des mineurs isolés en 2017. Ce chiffre est en constante augmentation: l’enveloppe budgétaire est en effet passée de 11,5 millions d’€ en 2015 à 25 millions d’€ en 2016 pour atteindre donc 30 millions l’an dernier.

Le nombre de mineurs isolés étrangers croit également de façon exponentielle: “En 2017, environ 27 000 mineurs auront ainsi été pris en charge contre 16 000 en 2016. Face à cette explosion, les  dispositifs d’accueil et d’évaluation sont saturés”

En novembre 2017, le conseil général tirait déjà la sonnette d’alarme par la voie de son président, décédé depuis, Jean-Jacques Barbaux. Dans un communiqué ce dernier expliquait que  plus de “75% des personnes se présentant comme mineurs s’avéraient être majeures”.