Paris Vox – Trois agents pénitentiaires de la maison d’arrêt de Fleury-Merogis vont être renvoyés devant le Tribunal correctionnel du chef homicide involontaire.
Le 1er avril 2016, un détenu de 31 ans avait trouvé la mort dans sa cellule en raison d’un incendie. Or, entre l’alerte et l’intervention des agents, un délai de 18 minutes s’était écoulé, laissant peu de chance au détenu.
Le Parquet estime au vu du visionnage de certaines caméras de surveillance, que les agents firent preuve de négligence fautive. La direction de la maison d’arrêt évoque « un manque d’implication flagrant » et une « forte vacuité des personnels ».
L’avocat de la défense quant à lui, réfute pleinement ces arguments et pointe du doigt, l’impréparation du personnel en raison d’un manque de formation.
Il faut ajouter que le groupe d’intervention s’est équipé de sa tenue « pare-coup » et que cela a mis 12 minutes.
Cette affaire peut interroger sur l’état de l’administration carcérale en France, et notamment dans des prisons surpeuplées comme celle de Fleury-Mérogis.
D’abord, il s’agirait de répondre à la question collective de la qualité de la formation des agents pénitentiaires. Il y a lieu également de chercher à comprendre pourquoi ces agents veulent systématiquement désormais porter la tenue pare-coup en cas d’intervention.
Enfin, cette affaire semble une nouvelle fois révéler comment certaines directions administratives entendent échapper à leur responsabilité de chef au détriment de leurs propres subordonnés.