Le crack continue à être un fléau à Paris

Le crack continue à être un fléau à Paris

Paris Vox – Le crack continue a être un des fléaux majeurs auxquels sont confrontés les parisiens, et ce malgré les efforts prétendument déployés par les pouvoirs publics pour essayer de l’endiguer. Il y a deux semaines, deux individus de nationalité sénégalaise, âgés de 24 et 30 ans, ont été mis en examen pour homicide involontaire et trafic de stupéfiants.

C’est le résultat d’une enquête de plusieurs mois qui a mené les forces de l’ordre sur leur trace suite à la mort par overdose de crack d’une jeune femme. C’est le 26 avril que le corps de la jeune femme est découvert. Les informations données par son petit ami permettent aux forces de l’ordre de se mettre sur les traces d’un dealer, un certain Pape, habitant Aubervilliers en Seine-Saint-Denis. Il est rapidement écroué et les policiers utilisent son téléphone pour essayer de découvrir ses fournisseurs. Ils aboutissent sur la piste de Omar, un clandestin gabonais sous le coup d’une obligation de quitter le territoire déjà connu par les forces de l’ordre pour trafic de stupéfiants. Ce dernier nie en bloc. Ils découvrent aussi un second suspect, Mansour, habitant Stains et qui vient de finir un séjour en prison pour trafic de stupéfiants. La perquisition ne révélera rien si ce n’est 950€ en liquide.

Le lundi qui a suivi, deux autres dealers, âgés de 26 et 27 ans, ont été condamnés à 18 mois et 3 ans de prison pour trafic de crack à Paris. Ils ont toutefois échappés à une condamnation pour homicide involontaire, le lien entre la dose de crack vendue et la mort par overdose d’une autre victime n’ayant pu être établie.

Toutes ces arrestations montrent la difficulté des pouvoirs publics à trouver une solution durable à ce problème qu’est la consommation de crack à Paris, en particulier dans les populations clandestines du nord est parisien. Historiquement, c’est la police et à la justice qui sont responsables de la lutte contre la drogue, montrant une nouvelle fois les nombreuses failles inhérentes à ces institutions. D’autres plaident pour que ce problème soit requalifié comme une sujet de santé public avec un traitement par la médicalisation. C’est une solution prônée par la mairie de Paris qui ajoute son joker depuis de nombreuses années : lieux d’accueil pour les drogués, salles de consommation ou salles de shoot. Pour le plus grand bonheur des riverains, qui assistent impuissant à l’échec de cette politique municipale et à la transformation de leur quotidien en véritable enfer.