Histoire et artisanat du monastère d’Ormylia

Histoire et artisanat du monastère d’Ormylia

Paris Vox – Fondé en 1974, le monastère de l’Annonciation d’Ormylia se situe dans la plaine d’Ormylia, au nord-est de la Grèce. Comme le monastère Simonos-Petra dont les sœurs dépendent, le monastère d’Ormylia est un monastère orthodoxe. Ses murs accueillent aujourd’hui 120 moniales : c’est le plus grand couvent de femmes de toute la Grèce ! Sur place, les moniales prient et travaillent. Divine Box vous fait découvrir leur histoire, et leurs délicieux produits !

Le monastère de l’Annonciation d’Ormylia, où vivent 120 sœurs orthodoxes – © orthodoxie.com

Au départ : le Mont Athos

L’origine du monastère d’Ormylia se trouve au Mont Athos. Vous connaissez peut-être ce lieu mythique au nord de la Grèce ? Il s’agit d’une presqu’île montagneuse d’environ 80 km de long, réunissant 20 monastères et 2000 moines, répartis sur plusieurs villages. Par contre, il n’y a que des monastères regroupant des moines, pas de moniales ! Tout cela confère à l’île le statut officiel de “République monastique du Mont Athos” !

Dans chacun de ces monastères, on trouve environ une centaine de moines, qui prient et travaillent au quotidien. L’un de ces monastères, Simonos-Pétra, a un rayonnement notoire, et les moines qui s’y trouvent ont grandement contribué à créer des fondations en dehors du Mont Athos.

Et c’est là qu’on arrive au monastère des sœurs d’Ormylia ! Même si elles se trouvent à 90 km du Mont Athos, leur création et leur essor sont intimement liés aux moines de Simonos-Pétra. Attardons-nous maintenant un peu plus sur la communauté du monastère d’Ormylia !

Un des monastères du Mont Athos, dans le nord de la Grèce –  © bynativ

Cadre idyllique et travaux

En 1974, une communauté de quarante sœurs orthodoxes vient donc s’installer à Ormylia. Pourquoi cet endroit ? Tout simplement car le terrain dépend déjà du ministère des moines orthodoxes de Simonos-Pétra justement !

Les voilà donc dans les plaines d’Ormylia, à l’écart de tout, dans une vieille ferme située dans un village abandonné. Bref, un cadre parfait pour une vie monastique sereine ! Bien-sûr, des travaux s’imposent, d’autant plus que les vocations arrivent à foison. Les sœurs se lancent dans quinze ans de travaux et, bien que le monastère soit désormais neuf, son architecture respecte celle des monastères grecs traditionnels du Mont Athos.

Saint Basile comme exemple

Les sœurs suivent les préceptes de saint Basile de Césarée, qui sont depuis le IVe siècle la référence pour le monde monastique de l’Église d’Orient. Saint Benoît s’en est d’ailleurs inspiré pour créer sa Règle qui deviendra à son tour la référence dans le monde monastique, mais en Occident cette fois.

Reconnu Docteur de l’Église par le Pape Pie V, saint Basile est vénéré autant par les catholiques que les orthodoxes. Sa “règle” (qui n’en est pas une a proprement parler), composée de questions-réponses, dessine deux piliers importants de la vie monastique :

  • La prière, au rythme des offices, qui ne sont pas à heures fixes (comme les “offices des heures” de la règle de saint Benoît), mais qui s’adaptent selon le soleil et le travail agricole !
  • Le travail, qui permet aux sœurs d’Ormylia de vivre et d’apporter, si besoin, une aide concrète aux plus démunis. Les moniales travaillent dans les champs, mais aussi dans leurs ateliers artisanaux. On vous en dit plus juste après !

Les sœurs d’Ormylia en plein ramassage des olives à la main. – © Monastère d’Ormylia

Les produits fabriqués par les sœurs

Comme vous l’avez compris, au monastère d’Ormylia, les moniales ont un travail agricole assez développé, grâce auquel elles font de nombreux produits monastiques. Vous pourrez notamment trouver chez elles :

  • une grande oliveraie. Tout est récolté à la main, et les sœurs transforment elles-mêmes leurs olives à la manière traditionnelle grecque : en les mettant en immersion dans un bain de saumure, puis dans l’eau de mer froide. Les sœurs font ainsi attention à ce que les olives vertes et noires gardent leurs propriétés olfactives et gustatives. Et quand les olives ne sont pas pour l’apéro, direction les bouteilles, pour une bonne huile d’olive !
  • un magnifique verger plein de fruits, avec lesquels elles font de délicieuses confitures.
  • un atelier de liqueurs, qui leur permet de fabriquer du limoncello, de l’alcool de noix, de cerise et même de grenadier !
  • un petit rucher, qui leur fournit du miel de pins et du miel de fleurs !

Par ailleurs, les sœurs ont aussi un travail manuel, mais moins agricole, que l’on pourrait davantage qualifier d’artisanat monastique : elles “écrivent” des icônes, cousent des vêtements sacerdotaux, tissent, brodent, sculptent, mais aussi confectionnent des mosaïques.

Et pour découvrir ces (super) produits des sœurs d’Ormylia ?

Si vous en avez l’occasion, n’hésitez pas à aller sur place au monastère bien-sûr : Ormylia Monastery, Ormylia 630 71, Grèce. Mais si la Grèce fait un peu loin pour vous, ce qu’on peut comprendre, vous pouvez aussi acheter en ligne les produits du monastère d’Ormylia ! Vous serez pour cela redirigés vers la boutique monastique en ligne de Divine Box.