L’abbaye Notre-Dame de Timadeuc : des bons produits monastiques au cœur de la Bretagne !

L’abbaye Notre-Dame de Timadeuc : des bons produits monastiques au cœur de la Bretagne !

Paris Vox – Aujourd’hui on vous emmène en Bretagne, à la découverte de l’abbaye de Timadeuc, érigée en 1847. C’est ici que vivent 24 moines trappistes qui rythment leur quotidien entre la prière et le travail, fidèles à la règle de saint Benoît : “Ora et labora”. Il y a des choses à apprendre sur cette abbaye et sa communauté très active. Alors, entre chants grégoriens, fabrication de pâtes de fruits, et fromages, Divine Box vous emmène pour un petit tour de l’histoire de l’abbaye Notre-Dame de Timadeuc !

Façade de l’abbaye de Timadeuc. ​​© Divine Box

Les débuts de l’abbaye

En 1840, le Révérend Père dom Joseph Hercelin, père et abbé de l’abbaye de la Trappe de Soligny, décide avec deux autres moines de s’installer dans le Morbihan, en Bretagne. Ils achètent à une riche comtesse du Bot, une propriété composée de deux métairies (bâtiments et terres voués à l’agriculture) dans le village de Timadeuc. Cette dernière, plutôt âgée et guidée par son bon cœur, leur cède à un montant dérisoire.

Ni une ni deux, les moines se mettent directement au travail pour restaurer les lieux. Au programme : réaménagement des bâtiments et défrichement des terrains. L’énergie des trois hommes paie et la future abbaye de Timadeuc prend forme !

En 1842, les moines doivent désormais construire le prieuré, fruit de tous leurs efforts. L’église abbatiale sort de terre le 1er septembre 1846 et est érigée (obtenir un titre officiel) en abbaye en 1847. Elle est baptisée Abbaye Notre-Dame de Thymadeuc. L’origine celtique de ce mot signifie : “bonne maison, maison de biens”. Plutôt accueillant, n’est-ce pas ?

L’abbaye en proie à des difficultés

Les bâtiments principaux sont terminés et il ne reste plus que le cloître à construire. Malheureusement, en 1860, l’abbaye est ravagée par un violent incendie criminel. L’hôtellerie, les écuries et certaines annexes sont complètement dévastées. Des années de travail acharné parties en fumée. En 1880, un décret gouvernemental ordonne la fermeture de 261 monastères en France. Les moines sont expulsés de l’abbaye de Timadeuc, pour finalement y retourner deux ans plus tard (d’abord secrètement puis publiquement). Ouf !

Les frères en plein office dans l’église de l’abbaye © Abbaye de Timadeuc

L’abbaye de Timadeuc : héroïne de la Seconde Guerre mondiale !

L’histoire de l’abbaye est fortement marquée par la Seconde Guerre mondiale. Et pour cause, à cette époque, les moines se lancent dans la résistance. Ils hébergent des résistants et des soldats alliés, cachent des armes, produisent des faux papiers, et accueillent même un centre d’entraînement de tir ! Ils n’ont pas froid aux yeux !

Cette résistance est incarnée par le père Gwénaël Thomas. Il est capturé et torturé par la Gestapo mais gardera le silence en sauvant ainsi la vie de plusieurs dizaines de personnes. En 1946, la médaille de la Résistance est remise à l’abbaye de Timadeuc. Elle fait ainsi partie des deux seules abbayes en France à l’avoir reçu. Impressionnant !

Médaille de la Résistance représentée par une plaque à l’abbaye de Timadeuc © Divine Box

Laisser la ferme pour le fromage et les pâtes de fruits !

Les moines cisterciens trappistes de l’abbaye de Timadeuc ont pendant longtemps entretenu une ferme. Ils cultivaient du blé qu’ils transformaient en farine pour faire du pain. Il y avait aussi du foin destiné aux vaches laitières permettant la confection de fromages !

Malheureusement, en 2003, faute de moyens humains, la communauté doit louer ses terres à des agriculteurs du coin. Ils ne s’arrêtent pas de travailler pour autant ! En effet, ils confectionnent aujourd’hui des pâtes de fruits et des fromages issus de l’artisanat monastique !

Les fromages “Les Trappes”, au lait de vache, encore à l’état de caillebottes © Divine Box

Et aujourd’hui ?

Aujourd’hui, vingt-quatre moines occupent l’abbaye. Ces cisterciens de la stricte observance sont appelés moines “trappistes” et suivent la règle de saint Benoît : “Ora et labora” (prie et travaille).

Leurs journées commencent à 4h15, heure du premier des sept offices quotidiens. En dehors des temps de prière, ils travaillent à l’enregistrement de chants religieux, à l’affinage des fromages et à la confection des pâtes de fruits. Leur fromage le plus vendu est le “Timanoix”, affiné à la liqueur de noix. Les pâtes de fruits, quant à elles, sont faites à partir de pommes fraîches directement cueillies dans leur verger !

Et pour goûter les produits de l’abbaye ?

Vous pouvez vous rendre sur place. Voici l’adresse : Abbaye cistercienne Notre-Dame de Timadeuc, à 56580 Bréhan. Vous pourrez rencontrer les moines et explorer leur boutique ! Mais si c’est trop loin, vous pouvez retrouver les produits de l’abbaye de Timadeuc directement sur la boutique monastique en ligne de Divine Box.