Au Carmel du Havre-Kérith : inspiration lourdienne et d’excellentes confitures

Au Carmel du Havre-Kérith : inspiration lourdienne et d’excellentes confitures

Paris Vox – Fondé en 1894, le Carmel du Havre se veut l’héritier de la spiritualité du prophète Élie, qui a vécu sur le Mont Carmel en Palestine. Aujourd’hui, c’est en alliant travail (notamment la fabrication de confitures !) et prière que les moniales occupent leurs journées. C’est parti, Divine Box vous fait découvrir l’histoire de ce Carmel !

Au cœur du Carmel, la croix ! – © Carmel du Havre

Dans le prolongement du Carmel de Lourdes

Le Carmel du Havre-Kérith a été fondé en 1894 par la petite communauté du Carmel de Lourdes. Il s’inscrit donc spirituellement à la suite du prophète Élie, et de sainte Thérèse d’Avila, réformatrice de l’ordre du Carmel au XVIe siècle.

Implanté à ses débuts au cœur de la ville basse, le Carmel du Havre se trouve maintenant sur les hauteurs de la ville. Dès le départ, la communauté devient autonome, organisant sa propre vie, et reprenant les préceptes de sainte Thérèse d’Avila, grande carmélite, qui voulait des monastères « sans rentes » où les sœurs vivent du travail de leurs mains. Aujourd’hui, dix-huit sœurs vivent sur place, dans une vie de communauté axée essentiellement sur la prière et le silence.

Mais n’imaginez pas qu’elles ne font que prier. Par exemple, pour la petite anecdote, elles ont reçu un prix pour leur jardin ! En 2017, il est récompensé par un prix décerné par l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie (ARPJHN) : le Jardin du Silence a reçu le « Prix du jardin symbolique » ! Sympa, non ? Le jardin du Havre ou “Le jardin du silence” est ainsi devenu un vrai espace de contemplation, ouvert à tous ceux qui veulent prendre un temps de méditation ou de prière.

Les carmélites du Havre priant durant un de leurs offices. – © Carmel du Havre

Les journées des sœurs

La vie au Carmel repose sur cinq piliers :

  • la prière (personnelle et communautaire)
  • le silence et la solitude
  • la Lectio divina, l’étude et la méditation
  • la vie fraternelle en communauté
  • le travail manuel

Chouette programme, n’est-ce pas ? L’artisanat et leur atelier de produits monastiques ont donc une part importante dans leur vie quotidienne, que ce soit en calligraphie ou avec leurs chaudrons de confiture !

Cette dernière activité a été lancée en 1978 par les sœurs, avec comme ligne directrice d’avoir une activité économique rentable et “juste” sur bien des aspects. L’un des principaux est la fabrication des confitures uniquement d’avril à octobre (donc seulement 8 mois seulement dans l’année), ce qui permet :

  • le respect de la saisonnalité des fruits : en commençant par la rhubarbe, en continuant avec les fruits rouges et les prunes, et en terminant avec la pomme
  • l’achat des fruits à des petits producteurs locaux le plus souvent possible
  • la cuisson lente au chaudron pour une “prise” naturelle des confitures et gelées
  • des cuissons en petites quantités

Les sœurs produisent chaque année environ 35 000 pots, ce qui en fait une toute petite confiturerie artisanale… avec pourtant bien des saveurs : Cassis, Cassis-Framboise, Coing, Framboise, Groseille, Groseille-Framboise, Pomme, Pomme-Vanille, Pomme-Citron… Très diversifié !

Une sœur étiquette les pots de confiture au Carmel du Havre. ​- © Comptoire des Abbayes

Comment goûter à leurs délicieuses confitures ?

Pour goûter les produits des carmélites, c’est tout simple ! Vous pouvez aller les voir sur place, dans leur boutique : Carmel du Havre, 151 Rue Félix Faure, 76620 Le Havre. En plus, les sœurs possèdent une chapelle qui est ouverte toute l’année, et elles accueillent des groupes pour des temps de retraite. C’est l’occasion idéale pour se ressourcer !

Sinon, si c’est trop loin pour vous, il vous suffit de commander en ligne les confitures du Carmel du Havre sur la boutique monastique en ligne de Divine Box.