Paris Vox – Les trois agresseurs sexuels de la jeune Shaina, alors à peine âgée de 13ans, vienenent d’être condamnés à 8 et 12 mois de prison avec sursis. Ils ne feront donc pas un seul jour de prison pour leurs actes. Cette agression, déjà odieuse, avait de plus valu une réputation de «fille facile» à Shaïna, poignardée et brûlée vive deux ans plus tard par un autre « jeune ».

Le principal accusé, alors petit ami de Shaïna, était âgé de 14 ans au moment des faits, en août 2017. Le désignant comme «le meneur» d’un trio d’agresseurs, le parquet avait requis contre lui deux ans de prison dont un avec sursis probatoire.

Deux autres prévenus, alors âgés de 16 et 17 ans, ont été condamnés à huit mois de prison avec sursis probatoire pendant deux ans. Tous trois ont été reconnus coupables d’agression sexuelle et violences en réunion mais relaxés pour la diffusion d’images pornographiques d’une mineure. Un quatrième garçon, également mineur au moment des faits et jugé pour une autre agression sexuelle, une semaine avant celle de ce trio, a été tout bonnement relaxé.

Ce n’est certainement  pas avec de tels jugements que les choses risquent de changer dans ces banlieues où règnent le machisme caricatural et la violence sexuelle. Bien au contraire, ces condamnations dérisoires banalisent les faits et donnent clairement un sentiment de quasi-impunité aux agresseurs. Où sont les #Metoo, les « chiennes de gardes » et autres activistes féministes si promptes à sa scandaliser pour  un sifflement ou un geste déplacé, prêts à condamner le moindre « mâle blanc » pour un simple regard mais totalement aveugle, et muette, face à la véritable barbarie sexuelle qui sévit dans certaines cités. Honte à elles.