Un terroriste emprisonné demande sa libération

Un terroriste emprisonné demande sa libération

Paris Vox – C’était en 1995. La France découvrait le terrorisme islamique pour la première fois par l’intermédiaire de Boualem Bensaïd. Ce dernier, membre du GIA (Groupement Islamique Armé – un groupe terroriste implanté essentiellement en Algérie) faisait exploser une bombe à la station de RER Saint-Michel le 25 juillet, tuant ainsi 8 personnes et en blessant plus de 200 autres. Arrêté quelques mois après, il purgeait depuis lors une peine de prison à vie.

La semaine dernière, Boualem Bensaïd faisait une demande de libération conditionnelle. En effet, sa période de sureté étant de 22 ans, ses 25 ans derrière les barreaux lui permettait de demander cette libération (qu’il avait déjà demandé en 2017). SI jamais la libération était acceptée par le tribunal (ce qui semble tout de même peu probable), elle devrait avoir pour conséquence, si le droit était respecté (ce qui n’est plus tout à fait assuré de nos jours), une expulsion immédiate vers l’Algérie, seul pays dont monsieur Bensaïd possède la nationalité.

Même si son avocat annonce que Boualem Bensaïd a « tourné la page », difficile d’oublier les nombreux attentats perpétrés par le terroriste lors de l’année 1995 ; celui de du RER B Saint Michel évidemment mais aussi ceux de la station de métro Maison Blanche dans le 13ème arrondissement de Paris et celui de la station Musée d’Orsay sur le RER C qui avait fait 30 blessés.

Toutefois la libération parait peu probable à ce stade. Comme l’a rappelé Me Georges Holleaux, avocat des familles des 8 victimes de l’attentat de Saint Michel, Boualem Bensaïd « n’a pas abandonné ses convictions et ne manifeste toujours aucune considération pour ses victimes ». Par ailleurs, « un rapport récent de la commission pluridiciplinaire des mesures de sûreté évoque une posture tout en dissimulation (…), un risque de récidive avéré ». Autant d’arguments qui devraient maintenir Boualem Bensaïd, derrière les barreaux.