Paris Vox – Si la crise du Coronavirus a le mérite de révéler le génie ou tout du moins la créativité de certains, elle dévoile aussi (et peut être même surtout) les faces les plus sombres de notre époque.
C’est ce qui se passe dans le 10ème arrondissement de Paris où la fermeture de nombreux centres d’accueils parisiens ainsi que les difficultés « d’approvisionnement » en drogue liées au confinement, ont poussé de nombreux toxicomanes vers la salle de shoot de la rue Ambroise Paré, hébergée au sein de l’hôpital Lariboisière.
Cet afflux massif de drogués dans cette salle et ses alentours leur permettant de consommer des produits stupéfiants en tout « sécurité » (et en toute impunité) met en lumière le cauchemar que vivent les riverains. Pour eux, en effet, en ces temps difficiles c’est la double peine.
Ces derniers, qui se sont depuis le début du projet regroupés au sein du collectif Riverains Lariboisière – Gare du Nord, dénoncent les agissements des toxicomanes depuis le début du confinement, comme ils le font depuis plusieurs années ! Sans être entendus par les pouvoirs publics, pou qui la « santé » des toxicomanes semble passer avant la tranquillité et la sécurité des habitants du quartier.
Car avec les toxicomanes, ce sont de nombreux dealers qui sont logiquement apparus dans leur sillage, causant de nombreux désagréments pour les habitants de ce quartier déjà fortement touché par les migrants et les SDF : trafics dans la rue, consommation de stupéfiants au pied des immeubles environnants, défécations publiques sur les trottoirs, augmentation des détritus dangereux (comme des seringues usagées)…
Le quartier est devenu un espace que les forces de l’ordre n’arrivent pas (ou ne veulent pas) sécuriser durablement. Une impunité à la notoriété grandissante qui attire d’autres bandes, dont des mineurs marocains habituellement installés dans le quartier de la Goutte d’Or dans le 18ème.
La Mairie de Paris, si elle entend les revendications, ne semble pas avoir pris la pleine mesure du problème et continue d’affirmer que la situation va s’arranger. Des paroles qui n’arrivent pas à convaincre les habitants. Des habitants qui, eux, font face à la réalité…