Paris Vox – Un de nos lecteurs féru de course à pieds vous fait vivre ses 20 km de Paris, qui ont eu lieu dimanche dernier.
APRÈS AVOIR PARTICIPÉ À DES COURSES ORGANISÉES SUR DES DISTANCES DE 10 KM ET FIN AVRIL 2019 AU SEMI-MARATHON DE NANTES, JE ME DÉCIDE À ASSURER MA PRESENCE AUX 20 KM DE PARIS
LES 20 KM DE PARIS, QU’EST CE QUE C’EST ?
Comme son nom l’indique, il s’agit d’une course de 20 Km (41ème édition) à travers notre belle capitale, qui démarre au pied de la Tour Eiffel et dont l’arrivée est située au même endroit.
Cette course a rassemblé plus de 30 000 coureurs de 100 nationalités différentes dans les diverses rues de Paris, à savoir l’Avenue de New York, l’Avenue Marceau, une partie de la Place Charles de Gaulle, l’Avenue Foch, le Bois de Boulogne, Roland Garros, la Porte de Saint Cloud puis les quais de Seine en passant par la Voie Georges Pompidou.
MA PRÉPARATION
Étant aguerri à la pratique de la course à pied, il ne m’a pas été nécessaire d’organiser une préparation intensive.
Toutefois, je me suis entraîné 3 fois par semaines sur des distances oscillant entre 8 et 10 Km tout en organisant une longue sortie de 17-18 Km une fois par semaine.
J-2 avant le départ de la Course, je me rends près de l’école Militaire afin de venir chercher mon dossard en fin de journée.
Je passe en voiture devant notre belle vieille dame qui symbolise notre ville depuis 130 ans.
Cela faisait longtemps que je n’étais plus passé devant, si bien que je découvre l’horreur qui a été installée autour de celle-ci (un mur en plastique qui sert soit disant de plan vigipirate).
C’est là que je me dis que cela dénature totalement notre monument historique et c’est à mon sens une insulte à Gustave Eiffel.
Après présentation de ma pièce d’identité et de ma convocation, je me retrouve avec mon dossard en poche et le polo de la course.
Il ne m’aura pas fallu beaucoup de temps pour récupérer mon matériel.
Je profite de l’occasion pour faire le tour des stands présents au sein du village de la course.
C’est l’opportunité d’acheter quelques victuailles qui me seront nécessaires pour les derniers préparatifs.
ARRIVÉE SUR PLACE
En ce dimanche 13 octobre 2019, après une bonne nuit bien reposante, je me lève (en mettant un terme aux grasses matinées dominicales habituelles) en constant que le soleil est au rendez-vous et cela laisse présager un temps estival. Après avoir pris un léger petit déjeuner et avalé quelques barres et boissons énergisantes, j’apporte le strict minimum (mon pass navigo, un peu de sous et mes clés dans ma poche arrière) afin de ne pas perdre mon temps à poser mes affaires à la consigne. Il est à peine 9h20, je sors de la station de métro Bir Hakeim.
PLACE À LA COURSE !
Puis, il est environ 9H30, je prends place dans mon sas (temps prévisionnel 1h45-1h54) situé sur le Quai Branly près du CIDJ.
L’ambiance est bonne ainsi que la musique qui va avec.
Je me remémore mon double objectif qui est à la fois quantitatif (faire en sorte de réaliser un temps de parcours en respectant le temps prévisionnel du sas que j’ai intégré sans me mettre de pression) et qualitatif (me faire plaisir et c’est le principal).
Afin de détendre l’atmosphère, je profite de l’occasion pour faire quelques étirements et boire ma boisson énergisante Powerade.
Ensuite, je prends quelques clichés et filme l’ambiance des prémices de cette course.
Il est environ 10H00 que nous avançons petit à petit près de la Tour Eiffel qui, je l’espère, va me porter chance.Ensuite, nous empruntons le Pont D’Iéna.Dernière ligne droite, la course est imminente.
Ensuite, nous arrivons sur la ligne de départ en bas du Trocadéro et à l’intersection de l’Avenue de New York.
10H30 environ : La course commence. Je mets du temps à enclencher mon application Runtastic en essayant de synchroniser avec mon passage de la ligne de départ.
Puis, je fais mes premières foulées avec une allure relativement lente afin de ne pas trop puiser dans mes énergies avec tous les kilomètres qui m’attendent.
Première étape, j’emprunte l’Avenue de New York en trottinant.
Premier kilomètre effectué, nous arrivons sur l’Avenue Marceau, je consulte mon application et je m’aperçois que je l’ai parcouru en 5 minutes 39. Je me rassure en me disant que je ne suis pas parti trop vite en besogne.
L’Avenue Marceau étant légèrement en côtes, cela me met vite en jambe (c’est le cas de le dire) pour démarrer cette course.
Puis, 2ème kilomètre, je longe l’Arc de Triomphe par la Place Charles de Gaulle puis la belle Avenue Foch. Cela me rappelle les différentes marches pour la vie auxquelles j’ai participées.
Déjà 3 Km parcourus ! Puis, je consulte mon application et je m’aperçois que j’ai vite accéléré la cadence (2ème kilomètre parcouru en l’espace de 5 minutes 18 secondes et le 3ème en 5 minutes 8 secondes).
4ème kilomètre, j’arrive dans le Bois de Boulogne après être passé par la Porte Dauphine.
C’est une première pour moi de fouler cette contrée parisienne.
J’arpente le bitume du Bois de Boulogne durant 4 km si bien que je ne vois pas les kilomètres passer. Au 6ème kilomètre, je fais un très bref arrêt au stand ravitaillement sans trop m’attarder.
Nous sortons du Bois de Boulogne et cela fait déjà 8 km parcourus.
Puis, j’aperçois un certain Didier Roustan qui assistait à la course en tant que spectateurs afin de nous encourager. Je le remercie et me fait un signe.
Ensuite arrive le clou du spectacle, je me retrouve à proximité de trois endroits qui ont beaucoup d’importances pour moi à savoir Roland Garros, le stade Jean Bouin et le Parc des Princes.
Je longe dans un premier temps le stade Roland Garros.
Cela fait 4 ans que je n’y avais plus remis les pieds si bien que je me rends compte que ce bon vieux stade mythique a bien changé en l’espace de quelques années.
De ce fait, je suis tellement hypnotisé à la vue de celui-ci que je ne me concentre même plus sur ma course. J’aperçois par la même occasion la mise en place du toit pour le court Philippe Chatrier. Puis c’est la misère, bien que je fus mis au parfum, je constate de mes propres yeux que le court numéro 1 a été détruit
9ème kilomètre, je me retrouve près du Boulevard Murat. Puis, j’ai comme l’impression que Roland Garros a fait son effet, et pour cause, ce kilomètre a été parcouru en l’espace de 5 minutes 9 secondes (soit un de mes meilleurs temps de parcours). Cela me semble paradoxal car comme évoqué précédemment je n’étais plus du tout concentré sur ma course.
Puis, nous arrivons près du Parc des Princes, je fais un nouvel arrêt au stand ravitaillement en buvant une petite bouteille d’eau (N.B. : jadis je ne buvais pas que de l’eau lors de mes années supporter ).
Ensuite, je me rends à la Porte de Saint Cloud et c’est la moitié du parcours. Je n’y avais plus remis les pieds depuis le 23 Novembre 2018.
A ma grande déception, je m’aperçois que je ne passerai pas devant le dépôt RATP.
Ce côté de la Place avait été laissé à disposition de la circulation.
J’ai une pensée pour notre camarade Julien assassiné par un policier un soir de match de football de Coupe d’Europe le 23 Novembre 2006. De ce fait, je profite de l’occasion pour m’arrêter quelques secondes (juste avant le panneau 10 km et la borne qui me permettait de chronométrer mes 10 km) en criant «Julien on pense à toi».
Puis, je contourne la place et je poursuis ma route sur le Boulevard Murat puis la Rue du Général Niox qui me donne accès aux voies sur berges à savoir le Quai Saint Exupéry, le Quai Louis Blériot et la Voie Georges Pompidou.
11ème kilomètre et il s’agit de mon meilleur temps de parcours (5 minutes 3).
Peut être que cela fut l’effet combiné Roland Garros, Stade Jean Bouin, Parc des Princes et une pensée pour notre camarade Julien. D’un autre côté, je me dis que peut être j’ai voulu rattraper une jolie demoiselle devant moi
Après avoir passé ce panneau de kilométrage, j’aperçois la belle Tour Eiffel et comme au cours de mes précédentes courses, je me sens presque attiré par celle-ci comme un aimant.
Je m’efforce à ne pas trop la regarder car je suis conscient que je devrais faire un boucle avant de la rejoindre.
De ce fait, je ne souhaite pas trop puiser dans mes énergies à la fois physiques et mentales.
Ces quais de Seine représentent une longue ligne droite et il ne s’agit pas de la partie la plus plaisante de la course.
De ce fait, c’est la première fois de la course que le soleil assure au mieux sa présence et la chaleur se fait ressentir. Il s’agit d’un véritable choc thermique.
Puis, je me retrouve en bas du Trocadéro si bien que j’évite de tourner la tête à droite. Cela fait déjà 14 km parcourus.
Ensuite, le moment le plaisant de la course arrive lorsque je dois fouler certains tunnels pour lesquels que je n’ai pas éprouvé beaucoup de plaisir durant mes courses Adidas 10 K.
De ce fait, je suis conscient que je ne m’étais pas suffisamment préparé à appréhender autant de descentes et de montées à la suite si bien que je n’ai qu’une velléité : finir ma course.
Puis, étant parti sur pas déterminé, je finis par oublier le stand de ravitaillement du 15ème kilomètre. Chaque dernier kilomètre est parcouru durant une durée supérieure à la normale soit entre 5 minutes 27 secondes et 5 minutes 54 secondes à l’exception du 17ème kilomètre (5 minutes 20). Toutefois, je reçois quelques messages d’encouragements de spectateurs situés au bord de la route qui scandaient mon nom.
Ensuite, j’emprunte le Pont Royal puis la Voie sur Berge rive gauche à proximité du Quai Anatole France. Bien que la fatigue commence sérieusement à se faire ressentir, je m’efforce à me dire qu’il s’agit de la dernière ligne droite et que j’ai fait le plus dur.
Toutefois, je constate la présence de bon nombre de participants allongés sur le sol en train de se faire soigner par les secouristes. J’ai pitié pour eux et cela me refroidit.
Puis, après avoir quitté la voie sur berge, je me retrouve sur le Quai Branly et il s’agit de la toute dernière ligne droite. Je tente de tout donner sur mes derniers mètres si bien que j’ai l’impression que la ligne d’arrivée recule (dernier kilomètre parcouru en l’espace de 5 minutes 44 soit un peu plus que le premier soit 5 minutes 39).
Une fois celle-ci franchie c’est la délivrance !!!
Je lève les yeux au pied de la Tour Eiffel et c’est un moment d’extase. Ce n’est pas tous les jours que l’on finit une longue course à proximité de celle-ci.
Ensuite, c’est le moment du ravitaillement puis la remise des médailles.
Puis, je me rends au stade qui jouxte la Tour Eiffel.
Des massages étaient proposés au sein du gymnase de celui-ci.
Je profite de l’occasion pour me faire masser les jambes par deux jeunes étudiantes en deuxième année de kinésithérapie. Celles-ci m’indiquent étudier à l’Université d’…Assas.
Cela m’a fait sourire lorsqu’une des deux m’a demandé comment je connaissais.
Ensuite, je ressens une grosse satisfaction en ayant atteint tous mes objectifs fixés précédemment et de surcroît de n’avoir rien lâché.
Une fois arrivé chez moi, je vois apparaître mon temps officiel de parcours (qui reste similaire par rapport à celui qui apparaît sur mon application soit environ 1H51).
Parmi les 24 466 arrivants, je me retrouve peu en dessous de la 10 000ème place soit environ 40%.
Puis, en ce qui concerne ma catégorie d’âges, j’ai fini dans le ventre mou du classement.
Mon prochain objectif : participer au marathon de Paris le 5 avril 2020 (en espérant avoir l’opportunité de rédiger un nouveau compte-rendu pour Paris Vox comme indiqué précédemment) !
Xavier