Paris : un « budget participatif » très contesté

Paris : un « budget participatif » très contesté

Paris Vox – C’est le journal le Figaro qui s’interroge sur la nature réelle des « budgets participatifs » de la mairie de Paris, sur leurs montants et également sur l’opacité de leur attribution.

Nouvelle pierre dans le jardin déjà bien encombré d’Anne Hidalgo en vue des échéances municipales, le quotidien Le Figaro pointe du doigt les montants exorbitants de certains projets retenus dans le cadre des « budgets participatifs » de la mairie de Paris et soulève la question de leur attribution.

La capitale détient en effet le record mondial de budget participatif, avec 100 millions d’euros à disposition de ses 2,15 millions d’habitants. On pourrait s’en réjouir et considérer là qu’il s’agit d’une avancée dans la « démocratie directe », les habitants choisissant comment dépenser une partie de l’argent public.

Malheureusement, la réalité apparaît moins enthousiasmante.

En effet, premier étonnement, les coûts constatés pour chaque projet semblent disproportionnés. 15 000 euros pour quelques pots de fleurs place Saint-Michel, 250 000 euros pour remplacer 20 places de stationnement par des rosiers dans le XXe arrondissement, soit 12.500 euros la place, de s »urinoirs design » dans le 10e arrondissement pour un montant de 240 000 euros, un poulailler à 10 000 euros… etc

Marie-Claire Carrère-Gée, présidente des conseillers LR, ces coûts sont surestimés car «la mairie gonfle les coûts de tous les projets, réalise une économie lors de la mise en application de ceux qui ont été votés, puis se reverse l’écart pour le dépenser à sa propre guise. »

Ensuite, pour le candidat d’opposition Serge Federbusch, la version parisienne du « budget participatif » est en fait un «simulacre, où les projets sont soigneusement bordés, et où les citoyens n’ont aucune capacité d’initiative réelle. Les associations vertes et roses (écologistes et socialistes) ont noyauté le système. Ils tiennent eux-mêmes les points de vote, avancent leurs projets».  

Pour lui il s’agirait donc non pas d’un « budget participatif » mais plutôt d’un « copinage subventionné ».