Paris Vox – Jamais en retard d’un combat médiatique et démagogique, a région Ile-de-France a voté jeudi un vœu demandant au gouvernement que le féminicide soit officiellement reconnu dans le Code pénal.
« Pour certains ça paraîtra gadget, mais je pense qu’au fond ça ne l’est nullement, je pense que c’est une question de prise de conscience. Si dans le cas du Grenelle des violences faites aux femmes, nous pouvions interpeller solennellement tous ensemble et à l’unanimité le gouvernement sur cette question, cela aurait une vraie puissance », a ainsi déclaré la présidente de la région Valérie Pécresse.
Si l’on comprend le désir de Madame Pécresse de surfer médiatiquement sur l’actualité, on imagine cependant bien mal ce que la création d’un distinguo entre le meurtre d’un homme et celui d’une femme serait un « progrès » ou une « amélioration » dans la lutte contre ces actes qui, jusqu’à preuve du contraire, sont de même nature et de même gravité.
C’est d’ailleurs ce dernier point qui risque d’être à terme remis en cause, puisque Valérie Pécresse affirme vouloir suivre le « modèle argentin » qui fait d’un féminicide « une circonstance aggravante». Se dirige-t-on vers une hiérarchisation des victimes en fonction de leur sexe ? Etrange perspective dans une société qui ne se gargarise que « d’égalité »…
Et le « transicide », le meurtre d’une personne transexuelle, où se situera-t-il dans cette nouvelle – et inquiétante – hiérarchie de la gravité des crimes ?