Paris Vox – Dans la nuit du 7 au 8 février, 2.000 bénévoles et travailleurs sociaux ont été déployés dans les rues de Paris pour compter les personnes sans-domicile fixe (sdf). 3622 ont ainsi été identifiées, un chiffre en hausse de 19% par rapport à l’année dernière.
Le décompte se fait ainsi : 2.232 personnes sont dans les rues, 639 dans les bois (Vincennes – Boulogne – La Colline), les parcs, les jardins et les talus du périphérique, 298 dans les gares, 292 dans les stations de métro, 100 à l’AP-HP, 37 dans les parkings, et 24 dans des immeubles de Paris Habitat.
Cette action de comptage, initiée dans le cadre de la deuxième édition de “la nuit de la solidarité” de la ville de Paris, s’inspire d’opérations similaires menées à Bruxelles, New York ou Athènes depuis plusieurs années et permet à la municipalité de “mieux adapter son dispositif d’hébergement” a rappelé jeudi Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris.
A Paris, le nombre de places d’hébergement d’urgence est passé de 21.500 à 23.000, dont 7.000 dans des locaux municipaux et, au niveau national, l’Etat a mobilisé cinq milliards d’euros supplémentaires pour les maraudes et ouvert 150.000 places d’hébergement d’urgence au total, soit 7.300 de plus qu’à l’hiver 2017-2018.
Si l’action de l’an dernier avait permis de dénombrer 3.035 personnes SDF, elle avait aussi été réalisée sur un périmètre moins large.
Face à cette triste réalité pour les hommes et les femmes dans la rue, il convient néanmoins de se poser un certain nombre de questions :
– Pourquoi, alors que les limites de la ville de Paris sont globalement inchangées depuis le Décret relatif à l’extension des limites de Paris (1859), la première édition n’a-t-elle pas couvert tout le territoire sous sa juridiction ?
– Cette nouvelle édition a-t-elle couvert toute la municipalité de Paris ?
– Combien de personnes sans-domicile fixe à Paris ont la nationalité française ?
– Combien de personnes sans-domicile fixe à Paris n’ont pas la nationalité française mais sont en situation régulière en France ?
– Combien de personnes en situation irrégulière ont été placées dans les hébergements d’urgence ?
– Combien de personnes sans-domicile fixe vivent aux portes de Paris et n’ont pas été comptabilisées ?
Au-delà de la situation parisienne, il est parait légitime de se demander pourquoi les pouvoirs publics français acceptent d’accueillir de nouveaux migrants sachant que, ne serait-ce qu’à Paris, plus de 3500 personnes dorment officiellement dans la rue. Une seule chose parait certaine, les cinq milliards supplémentaires promis par l’Etat pour gérer cette crise sont autant d’argent en moins pour les français qui ont reversés cette somme via leurs impôts. Profiteront-ils vraiment au sdf nationaux ou seront-ils une nouvelle manne pour les migrants clandestins?