PARIS Vox – Dans son rapport remis jeudi au premier ministre, le député Gilles Carrez appelle à renforcer le contrôle des coûts du projet géant de transport Grand Paris Express et estime qu’entre 200 à 250 millions d’euros par ans sont nécessaires en plus des montants prévus.
Le rapport affirme que “la maîtrise des coûts doit être l’objectif prioritaire de la Société du Grand Paris” (SGP), la société de projet destinée à sanctuariser l’investissement du Grand Paris Express et que les 200 à 250 millions d’euros à trouver “ne feront aucun miracle et ne dispenseront pas l’opérateur d’une maîtrise très stricte du projet”.
Les dépenses prévues sont de 35 milliards d’euros pour le Grand Paris Express et 3,4 milliards de contributions à la charge de la SGP.
Afin de trouver près de 250 millions d’euros, le rapport propose de se tourner vers le secteur privé en relevant d’au moins 150 millions le produit de la taxe sur les surfaces à usage de bureau, de commerce et de stockage (TSB), soit une hausse d’environ 20%, et en relevant de 50 millions, à 170 millions, le produit de la TSE (taxe spéciale d’équipement) affecté à la SGP.
Toutefois, la possibilité de faire payer le contribuable est envisagée sous deux formes en créant une part régionale de la taxe de séjour et un taux de 30%, soit 30 millions d’euros est envisagée, et/ou en créant une fiscalité sur les usagers de la route via une fraction de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) et la mise en place d’un péage urbain, au niveau de l’agglomération ou sur une base régionale.
Progressant à tâtons pour préparer les esprits, ces dernières propositions n’ont pas manqué d’être critiquées par l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) pour qui “ces propositions seraient lourdement pénalisantes pour la compétitivité et l’attractivité de la première région d’accueil des touristes français et étrangers”.