Paris Vox – Malgré son inefficacité en terme de lutte antiterroriste – tragiquement démontrée par le massacre de Nice du 14 Juillet – le prolongement de l’état d’urgence a été voté par 489 députés (26 ont voté contre) ce mercredi 20 juillet à l’Assemblée Nationale.
Ce vote massif a mis fin à plusieurs heures de débat parfois virulent entre députés de la majorité et de l’opposition. Par le biais d’amendements, les députés ont également voté l’autorisation de fouiller des bagages et des véhicules, sans instruction du procureur.
Le président du groupe socialiste, Bruno Le Roux, a de son côté mis en garde l’opposition contre toute « dérive populiste » et a affirmer qu’il était hors de question, quel que soit le contexte, de « renier nos engagements sur nos textes fondamentaux, règles de droit et la Déclaration des droits de l’homme ».
Ce prolongement de l’état d’urgence fait toutefois moins l’unanimité à l’extérieur de l’hémicycle, notamment chez les défenseurs des droits et libertés individuels qui s’inquiètent de la « banalisation » et de « l’institutionnalisation » d’un état d’exception. Ils craignent notamment le renforcement de la surveillance généralisée et de nouvelles restrictions apportées à la liberté d’expression et de réunion.
« Le mensonge c’est de faire croire que l’on peut vaincre le terrorisme avec des actes et dispositifs purement techniques et répressifs. Or ce sont les actes politiques qui font défaut… » explique notamment l’un d’eux.