Paris Vox – Faire ses courses à Paris après 21h00 au Monoprix, ce n’est désormais plus possible. La cour d’appel de Paris en a statué ainsi !
La cour d’appel de Paris indique aux supermarchés Monoprix de « cesser d’employer des salariés dans ses établissements parisiens entre 21h et 6h ».
En cas d’infraction, une amende de 30 000 euros sera assignée pour chaque ouverture constatée.
La cour motive sa décision par le peu de contreparties fournies aux salariés. On apprend sur les réseaux sociaux que les magasins avaient “choisis de prêter de l’argent aux salariés pour acheter un véhicule personnel ou encore limité l’aide à la garde aux enfants âgés de moins de 10 ans. L’accord prévoyait également de fournir aux salarié.e.s… un sandwich !”
Joie chez les syndicats de Monoprix !
Cette décision réjouit les syndicats (CGT, SCID, SECI-Unsa, SUD). Ces derniers sont réunis dans un collectif intitulé Clic-P. Ce collectif souhaite faire entendre la voix des salariés du commerce. L’argumentation est rodée, notamment sur le travail de nuit qui augmente grandement les risques de cancer et pose aux salariés des contraintes d’organisation insurmontables.
Personnel très silencieux dans un Monoprix parisien…
Notre équipe s’est rendue dans un Monoprix parisien. Les affichages indiquent toujours une fermeture à 22h00 ! C’est d’ailleurs toujours l’horaire annoncé sur le site internet de Monoprix.
Nous avons interrogé plusieurs membres du personnel. Le silence semble être la règle et rares sont les salariés d’accord pour s’exprimer. Un chef de rayon nous affirme toutefois que cette fermeture est “plutôt une bonne chose”. Il nous explique par ailleurs que l’affluence est “surtout forte jusqu’à 20h00”.
Puis, selon lui, entre 21h30 et 22h00 c’est “le bal des retardataires ou des personnes entamées par l’alcool”.
Selon lui fermer chaque soir à 20h00 est déjà tard et “ne facilite pas la vie de famille“. Faire garder ses enfants en journée est déjà compliqué pour de nombreux parisiens alors le soir… Quand nous lui demandons comment améliorer ces conditions de travail, le chef de rayon nous dis qu’il “aimerait avoir son dimanche en entier pour pouvoir jouer au foot avec ses gamins”. Visiblement dimanche 9, ce père de famille n’aura pas joué avec ses enfants… Les ouvertures dominicales semblent pourtant en voie d’être généralisées dans Paris…