Prostitution dans les cités d’Ile de France : un phénomène en expansion

Prostitution dans les cités d’Ile de France : un phénomène en expansion

Paris Vox – C’est le procureur général  de la cour d’appel de Paris Catherine Champrenault qui dénonce l’augmentation en flèche de ce phénomène depuis 2014. Dans un récent procès les jeunes filles qui se prostituaient ont affirmé faire plus de 300 passes  et rapporter 48 000 euros par mois à leurs proxénètes.


Le modèle que dénonce le magistrat est simple. Des jeunes de cités font croire à des jeunes filles qu’ils sortent ensemble. Ensuite ils les rendent dépendantes à la drogue, de la cocaïne le plus souvent. Enfin, ils leurs demandent de se prostituer pour qu’elles puissent gagner de l’argent. Selon sa tribune publié dans le Parisien  « l’activité, considérée comme lucrative et peu complexe, attire des jeunes qui entretiennent des situations d’ambigüité amoureuses laissant aux jeunes filles l’illusion de croire qu’elles ne sont pas des prostituées et aux garçons qu’ils ne sont pas leurs proxénètes ».  C’est grâce à des sites de petites d’annonces comme Vivastreet qu’ils trouvent les clients. Ce site est d’ailleurs visé par une enquête pour « prostitution déguisée ».

Pour ces jeunes filles le schéma est souvent identique. Au début il y a un accord entre la fille et le garçon. Puis les passes s’enchaînent et la cadence devient effrénée. Mais malgré la descente aux enfers et la spirale négative d’exploitation que subissent les jeunes filles, elles ne portent souvent pas plainte.

Lors des procès, c’est donc généralement le parquet qui poursuit directement les accusés de proxénétisme même sans plainte des victimes. Les victimes, elles, ne réalisent pas toujours la gravité des faits qui ont été commis.

Après les trafics de drogues qui empoisonnent les cages d’escaliers et les dealers qui font la loi dans les cités, un nouveau fléau semble y prospérer. Une nouvelle fois, les institutions paraissent impuissantes et les ces zones s’enfoncent toujours plus dans le « non droit » et la barbarie quotidienne.