Moralisation de la vie politique : l’Assemblée abandonne l’exigence de « casier vierge » mais traque les « mal pensants »…

Moralisation de la vie politique : l’Assemblée abandonne l’exigence de « casier vierge » mais traque les « mal pensants »…

Paris Vox – Un pas en avant, un pas en arrière… L’Assemblée Nationale et sa majorité « En marche » ont voté l’introduction de nouvelles sanctions en cas de « manquement à la probité » mais ont parallèlement abandonné l’exigence de « casier judiciaire vierge » pour les élus.


Les députés ont donc voté une « peine complémentaire obligatoire d’inéligibilité » en cas de manquement à la probité mais se sont réfugiés derrière un « risque d’inconstitutionnalité » pour faire passer à la trappe l’exigence de casier vierge pour les élus, pourtant mesure phare promue par le candidat Macron. Peut-être les députés se sont –ils dit qu’il convenait de préserver l’avenir et de ne pas trop renforcer le bâton pour se faire battre…

Ce « recul » du gouvernement a été dénoncé par plusieurs élus d’opposition comme Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, ou  Delphine Batho de la « Nouvelle Gauche ».

De son côté, le ministre de la Justice Nicole Belloubet a réfuté toute « dérobade », arguant que l’obligation de casier vierge aurait été censurée par le Conseil Constitutionnel.

Par ailleurs, aux divers manquements à la probité entraînant le déclenchement du nouveau dispositif de « peine complémentaire obligatoire », les députés ont cru bon d’ajouter « les faits de discrimination, injure ou diffamation publique, provocation à la haine raciale, sexiste ou à raison de l’orientation sexuelle », des éléments qui semblent assez éloignés du champ originel de la loi (redonner confiance dans le personnel politique suite à la multiplication des scandales financiers) et qui pourraient alourdir encore un peu plus la chape du « politiquement correct » dans l’espace public.

Une décision qui inquiète les défenseurs de la liberté d’expression mais qui ravit Alain Jakubowicz, le président de la Licra, qui parle « d’une avancée historique dans la lutte contre le racisme » et affirme que « le message adressé à nos concitoyens est clair : la République Française proclame que désormais les noms des racistes, des antisémites, des négationnistes, des homophobes n’a rien à faire sur un bulletin de vote ».

Alors, « moralisation » ou « épuration idéologique » de la vie politique ?