Entretien avec Wallerand de Saint-Just

Entretien avec Wallerand de Saint-Just

Paris Vox – A l’approche des élections législatives, nous sommes allés à la rencontre de Wallerand de Saint Just, trésorier du Front National et président du groupe Front national à la région Ile de France.


PV : Un peu plus d’un an après les élections régionales et le basculement de la région Ile-de-France dans l’escarcelle des Républicains, comment jugez-vous l’action entreprise par Valérie Pécresse et son équipe ?

Madame Pécresse est la spécialiste des vœux pieux. Cela ne la rend pas très crédible tout comme son comportement pendant les primaires des Républicains…passer de Fillon à Juppé, puis revenir vers Fillon ; elle devrait faire preuve de plus de réserve, elle nuit à sa fonction,.

Cependant, et malgré le fait que nous représentons un groupe d’opposition, nous souhaitons la réussite de Valérie Pécresse. Notre groupe évolue avec loyauté et de manière constructive. Nous voulons être une réelle force de propositions.

PV : Au sein du Conseil Régional d’Ile de France, quel est le rôle et quels sont les moyens d’action d’un groupe minoritaire comme celui du Front National ?

Nous sommes 22 conseillers régionaux à travailler chaque dossier. Nous devons concrètement représenter car les relations entre les conseillers des Républicains et ceux de la gauche et de l’extrême-gauche sont très étroites. Madame Pécresse baisse vite pavillon devant eux.

L’équipe des Républicains se comporte mieux que ne le faisait le « régime Huchon ». Cependant, elle applique la même logique que par le passé : aucune de nos propositions n’est retenue car nous sommes le Front National ce qui est absurde.  D’autant plus quand ces mêmes propositions se retrouvent finalement présentées quelque temps après par la même Valérie Pécresse comme par exemple la clause Molière instituant l’obligation de l’utilisation de la langue française sur les chantiers.

PV : Quels sont pour vous les principaux enjeux pour Paris et l’Ile de France à court, moyen et long terme ?

Quatre grands sujets de préoccupations doivent animer nos actions :

  • L’immigration
  • L’insécurité

Ces deux sujets sont certainement les plus urgents à régler, l’actualité nous le répète quotidiennement.

  • La réindustrialisation de la région Parisienne : tout a été axé sur le tertiaire en pensant que les usines n’étaient pas faîtes pour notre territoire ce qui est une vraie erreur économique.
  • La préférence nationale pour l’accès au logement. Si nous parlons spécifiquement de la ville de Paris, les socialistes ont mis en place un véritable système clientéliste par l’attribution des logements sociaux. Force est de constater que la mixité sociale telle qu’on pouvait la connaître dans les années 70 et qui était une bonne chose ne peut plus fonctionner avec une immigration débridée et une insécurité débordante. Il est inadmissible que les classes moyennes soient chassées de Paris intramuros.

PV : L’élection présidentielle est dans toutes les têtes. Traditionnellement, Paris et l’Ile de France constituent le « ventre mou » de l’électorat de Marine Le Pen et du Front National, avec des moyennes assez nettement inférieures aux chiffres nationaux, pensez-vous qu’il soit possible d’enrayer voire d’inverser cette tendance et si oui, par quels moyens ?

Nous ne faisons pas qu’enrayer la tendance, nos résultats décollent réellement et cela se vérifie d’élections en élections malgré l’évolution de la population parisienne.

PV : Les élections législatives sont très proches de l’échéance présidentielle, le FN d’Ile de France est-il déjà en ordre de marche pour cette étape également fondamentale, les investitures ont-elles déjà été décidées et ce sera définitivement bouclé.

Tout est quasiment bouclé pour l’investiture de nos 18 candidats. Restent quelques démarches administratives sommaires.

PV : Le Front National est actuellement violemment attaqué par les médias « mainstream », notamment sur des questions de gestion et de financement. Vous êtes le trésorier du Parti, êtes-vous serein face à cette campagne ?

En tant que trésorier du parti, je suis très serein… beaucoup plus que si j’étais trésorier des Républicains. Contrairement aux révélations de la presse mainstream sur les affaires de François Fillon qui démontrent des pratiques illégales, rien n’a été prouvé nous concernant.

Le Front National est, depuis sa création, attaqué de tous côtés, nous n’avons jamais été condamnés.

L’affaire des attachés parlementaires n’est qu’une des innombrables stratégies pour tenter de nous déstabiliser. L’exécutif socialiste prend prétexte d’une interprétation du rôle d’un attaché parlementaire. Selon eux, il n’aurait pas à avoir de responsabilités politiques, ce qui est absurde. Le parquet de  Paris s’est alors emparé de l’affaire.

Ce dossier a mis en lumière les jeux malsains de la presse. Nous nous sommes souvent interrogés sur les moyens dont elle disposait pour se procurer certaines pièces.

Pour beaucoup, l’impact de cet acharnement sera très minime. Les français voient clair, tout cela devient grotesque à leurs yeux.

PV : Que pensez-vous de la polémique « Vichy » ?                

Cette affaire illustre parfaitement la déficience intellectuelle des journalistes, incapables au moins d’utiliser les bons mots.

Concernant la forme, ils parlent de déclaration, ils se trompent. Marine Le Pen ne faisait que répondre en direct à une question d’un journaliste ; il était hors de question de ne pas répondre sur un sujet aussi grave.

Sur le fond, dire que la France est responsable ne veut rien dire. En disant cela, on met tous les Français dans le même sac  c’est à dire les résistants ou ceux qui étaient à Londres avec les collaborationnistes. C’est absurde et outrageant.

Certains sont entrés dans la polémique d’une manière imbécile. Toutefois, de nombreuses personnalités tel Henri  Guaino ont apporté une réponse à ces interprétations imbéciles.