Paris Vox – De nombreux internautes s’amusent de la défaite de Manuel Valls lors des primaires de gauche si joliment nommé primaire de la belle alliance populaire… Des « Manu Ciao » ou autres jeu de mots autour de « Valser » fleurissent un peu partout. Mais sommes-nous véritablement débarrassés de l’ancien Premier ministre ?
La réponse est non, ce dernier retrouve son fauteuil de député dans la 1ère circonscription de l’Essonne (elle regroupe Corbeil et Evry notamment) et il sera candidat à sa propre succession comme il l’avait annoncé bien avant de se présenter aux primaires de gauche.
La défaite de Manuel Valls bien qu’incontestable doit être pondérée. En effet, qui aurait cru que celui qui rassemblait 5.63% et 149 103 votants au premier tour de la primaire de 2011, réunirait aujourd’hui 31.9% au premier et 41.29% et second tour des primaires pour 521 238 et 841 310 votants. Que de chemin parcouru pour celui dont le courant bien que toujours minoritaire est en net progrès, et sa position faible au sein du PS ne l’a pas empêché d’être un pilier du gouvernement Ayrault avant de devenir Premier Ministre lui-même.
Loin de vouloir se lancer dans un épisode de politique fiction, si la candidature de Benoît Hamon se voyait cannibaliser par messieurs Mélenchon ou Macron, vers qui le parti socialiste se tournera-il ?
Dans cette partie de poker menteur doublée d’un jeu de billard à plusieurs bandes, Manuel Valls saura-t-il se placer afin de rebondir à son avantage au sein d’un PS exsangue ou décidera-t-il de rester dans l’ombre (relative) et de reprendre la mairie d’Evry par exemple ?
Beaucoup d’interrogations en suspens, ce qui est certain en revanche c’est que la ville d’Evry ou il avait été réélu en 2008 avec un score de 70% des voix (mais 70% d’abstention …) n’a pas besoin d’un nouveau passage de l’ancien premier ministre.
Lors de son dernier passage à la mairie, les impôts locaux ont augmenté de plus de 40% et l’imposition moyenne par foyer est de 2 100 euros par an entre 2001 et 2012, ce qui la fait figurer dans la fourchette haute pour une ville de cette importance. La dette de la ville a augmenté de 40% depuis 2007.
Le plus signifiant étant peut-être une augmentation des frais de communication de 852% entre 2001 et 2003. Un souci d’être connu sans doute !
Une enquête fournie du journal Capital http://www.capital.fr/enquetes/dossiers/a-evry-les-habitants-paient-encore-la-gestion-bien-peu-rigoureuse-de-manuel-valls rappelle ces gabegies …
La vraie défaite de Manuel Valls n’est pas celle de son bilan ?