Paris Vox – Certains habitants de banlieue ont tenté de prolonger le mouvement de la place de la République à l’échelon local. Mais ils peinent à rassembler et à mobiliser la population. Ainsi, à Mantes la Jolie, dans les Yvelines, s’ils étaient encore 200 personnes à se rassembler la semaine dernière, ils ne sont plus que quelques dizaines aujourd’hui. Des personnes issues d’ailleurs davantage des quartiers pavillonnaires et du centre ville que des zones les plus « populaires et « difficiles » où les revendications de la « Nuit Debout », parfois peu lisibles, ont du mal à convaincre. Pour nombre de banlieusards, surtout parmi les jeunes, le mouvement reste une affaire « de petits bourgeois parisiens » qui ne les concernent pas directement.
De leur côté les organisateurs préfèrent mettre l’échec de la mobilisation sur le compte des « difficultés du quotidien », les gens se levant très tôt pour prendre les transports en commun pour aller travailler ne peuvent rester dehors tardivement le soir. Une explication tout à fait plausible mais qui, notamment du fait du taux de chômage – donc d’inoccupation – de certaines zones, n’est que partiellement justificatrice du peu d’engouement pour cette « démarche militante ».