Paris Vox – La réunion organisée à la préfecture de région pour présenter et valider la « stratégie » concernant les campements illicites en Ile de France a été particulièrement houleuse. Excédés par l’inertie des institutions et la multiplication des camps illicites, certains élus, comme le représentant d’Ivry Sur Seine, ont quitté la salle. Accusant le préfet d’être incapable d’une véritable stratégie et de se borner à des déclarations d’intention, les élus ont fait part de leur désir de traiter directement cette question avec le gouvernement.
Les camps de Roms se font et se défont sur les communes limitrophes de Paris, l’évacuation de certains d’entre eux n’aboutissant qu’à leur reformation un peu plus loin. Lassés des nuisances et des problèmes sanitaires engendrés par ces camps, les élus qui sont restés dans la salle de réunion n’en en ont pas autant applaudi un texte qui leur parait largement insuffisant.
Le document soumis à leur approbation définit plusieurs priorités d’actions pour résorber les campements illégaux ou tout au moins pour y assurer des conditions de vie à peu près décentes. Il évoque la mise en place de sortes de « contrats » informels et moraux passés avec les Roms pour l’entretien des camps, la gestion des déchets et la scolarisation des enfants. Sous quelle forme, avec quelle coercition en cas de non-respect ? Le document ne le précise pas. Il envisage par contre le développement des « parcours d’insertion », des dispositifs « d’hébergement alternatif » et des projets « de retour au pays ». Rien de très nouveau ni de très original. Au point qu’il est difficile de penser que cette nouvelle “stratégie” sera plus efficiente que les précédentes.
La proposition des élus du Val de Marne souhaitant que l’Etat impose une meilleure répartition des camps n’a, elle, pas été retenue.
L’Ile de France compterait actuellement plus de 120 campements illégaux, occupés par près de 8000 personnes.