Paris Vox – La disparition, ce dimanche, de l’écrivain, biographe, ministre et académicien Alain Decaux, à l’âge de 90 ans, peinera tous ceux dont il fût durant des années le « professeur d’histoire » radiophonique et télévisuel. Auteur de plus d’une soixantaine d’ouvrages historiques, Alain Decaux restera comme l’un des grands vulgarisateurs de l’Histoire, alliant rigueur scientifique et pédagogisme. De 1969 à 1988, connu pour ses talents de conteur, il présentera pour l’ORTF, puis pour Antenne 2, « Alain Decaux raconte », où tous les mois, pendant quarante-cinq minutes, sans prompteur, il évoque en direct un personnage ou un événement de l’Histoire
Exigeant mais accessible, son travail est aujourd’hui quasi unanimement salué.
De confession catholique, s’affirmant de la « gauche Victor Hugo », admirateur de Sacha Guitry, Alain Decaux incarnait une sorte de classicisme souriant, « l’honnête homme » à la française. C’était également un esprit libre, allergique au manichéisme, au simplisme moderne et à la relecture de l’histoire à l’aune des conformismes et des diktats idéologiques du temps.
Culture, impartialité, honnêteté… des qualités devenues rares tant dans le monde des historiens que dans celui des hommes de médias.