Paris Vox – Employer des travailleurs clandestins est un délit. Pourtant, dans la plus grande hypocrisie, ces travailleurs dénués de papier et illégalement sur le territoire national sont très nombreux à oeuvrer sur les chantiers des Jeux Olympiques de Paris. La nécessité de « tenir les délais » pour 2024 fait-elle fermer les yeux aux autorité publiques sur cette situation scandaleuse ? Les nombreux accidents, parfois mortels, que ces chantiers ont eu à déplorer ne peuvent-ils pas également être reliés à l’emploi massif de cette main d’oeuvre anonyme, souvent sous-qualifiée, et ne parlant parfois même pas le français ?
Quoi qu’il en soit, un certain nombre de ces travailleurs clandestins ont décidé de se mobiliser pour dénoncer leur situation certes scandaleuse mis qui ne justifie aucunement leur régularisation mais la simple application de la loi et la condamnations des employeurs contrevenants.
Après avoir occupé les lieux en octobre dernier, plusieurs associations de défense des migrants clandestins (CNT SO, Gilets noirs, CSP75, CSP20, CSP Montreuil ou encore Droits devant) ont décidé d’occuper ce vendredi l’Arena de la porte de la Chapelle.
«Pas de JO, sans papiers», scandaient ainsi plusieurs dizaines de manifestants aux abords de la future Arena de la porte de Chapelle en construction et qui accueillera notamment les épreuves de badminton et de para-badminton durant les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.
Face à ces revendications, la mairie de Paris rappelle aux entreprises le cadre légal et leurs obligations vis à vis de celui-ci, mais parallèlement elle appelle à la régularisation de ces travailleurs clandestins exploités, ce qui représenterait un nouvel appel d’air pour l’immigration illégale. Des migrants entrent illégalement en France, il se font embaucher par des patrons sans scrupules et ensuite se font ridiculiser en arguant de leur situation de travailleurs. Un cercle vicieux e sans fin, au détriment des travailleurs nationaux.