Paris Vox – Quintessence du sport business, la NBA se déplaçait à Paris ce jeudi 19 janvier pour une rencontre anecdotique de championnat.
La rencontre opposant les Détroit Pistons aux Chicago Bulls qui s’est joué à l’Accor Arena ce jeudi 19 janvier a occupé une grande place dans les médias. Il faut dire que la délocalisation d’un match de NBA demeure un évènement. Bercy rempli comme un œuf était plongé le temps d’une soirée aux États-Unis. Le show était tellement américain que même le chauffeur de salle était venu dans les valises des stars du basket. Pour cette rencontre démesurée, le parquet aussi est venu d’Amérique. Cette nouvelle n’aura toutefois pas ému les bonnes âmes habituellement soucieuses du climat, souvent promptes à dénoncer l’utilisation du diesel chez les citoyens les moins fortunés. En abordant l’argent, précisons que pour assister à cette rencontre, il fallait débourser en moyenne 500 euros. De quoi sélectionner le public… qui était notamment composé de nombreuses vedettes du sport tricolore (judokas, pilotes de formule 1, footballeurs ou anciens basketteurs).
La partie était dans la pure tradition NBA, clips vidéos, défis de dunks pour le public et de nombreuses animations, le rappeur Zola venant même sur le parquet à la mi-temps pour interpréter quelques chansons. La rencontre sportive devenait presque anecdotique ! D’ailleurs, les Bulls se sont imposés 126 à 108 face aux Pistons. Le français Kylian Hayes n’aura pas réussi à se distinguer devant un public pourtant acquis à sa cause. Tony Parker, légende française du basket, lui avait peut-être mis trop de pression avant le début de la rencontre en lui demandant de faire sa meilleure performance !
Cette démonstration du sport business n’est toutefois pas exclusive aux américains. Pendant que Paris s’ébahissait devant les exploits des vedettes américaines, les mercenaires du Paris SG, disputait, eux, un match amical de prestige contre une sélection réunissant les meilleurs joueurs du championnat d’Arabie Saoudite. Une rencontre qui aurait rapporté dix millions d’euros aux caisses du club parisien. En tentant un parallèle hasardeux, on peut considérer que les fans français de NBA sont l’équivalent des fans saoudiens du PSG, des vaches à laits, tout juste perçus comme une source de revenus et d’expositions pour des sociétés commerciales de sport. L’esprit Coubertin est loin, pas sûr qu’il renaisse à Paris 2024…