Paris Vox – Cap à l’est de Poitiers pour découvrir le prieuré des Petites Sœurs Disciples de l’Agneau ! Celui-ci commence à être particulièrement connu pour son accueil de jeunes femmes porteuses de trisomie 21. L’objectif de cette nouvelle communauté est d’offrir à ces petites sœurs porteuses de handicap la possibilité de vivre leur vocation religieuse contemplative avec l’aide et l’amour fraternel d’autres sœurs « valides ». Magnifique, non ? Allez, suivez Divine Box pour tout découvrir sur ce (très beau) prieuré, son histoire et son savoir-faire ! C’est parti !
Les dix Petites Sœurs Disciples de l’Agneau © Prieuré des Petites Sœurs Disciples de l’Agneau
La naissance de la communauté
Tout commence avec une jeune femme porteuse de trisomie 21 : sœur Véronique, qui s’est sentie très tôt appelée à la vie consacrée. Mais au XXème siècle, le droit canonique et les règles monastiques ne donnent pas la possibilité à des personnes atteintes d’un handicap mental de rentrer dans la vie religieuse… Sœur Véronique ne se laisse pas abattre et sillonne les routes à la rencontre des communautés dans l’espoir de pouvoir accomplir sa vocation. Malheureusement, la réponse est toujours négative…
Elle fait alors, en 1985, la connaissance de Mère Line (à l’époque Line Rondelot), catéchiste pendant dix-huit ans pour des jeunes de paroisses en milieu rural. Touchée par la vocation et la foi de la jeune Véronique, Mère Line est certaine qu’une telle opportunité en attirerait d’autres… et elle avait raison ! Elles se lancent toutes les deux dans la création d’une communauté religieuse avec un quotidien adapté au rythme de vie de ces jeunes filles ! La grande aventure commence !
Une sœur en plein travail manuel de tissage © Petites Sœurs Disciples de l’Agneau
La communauté des petites sœurs grandit
Au fil du temps la communauté s’agrandit et de nombreuses jeunes filles rejoignent la communauté des Petites Sœurs Disciples de l’Agneau. Et en 1995, elles s’installent dans l’Indre, dans la commune du Blanc, dans une petite maison à taille humaine. Sœur Véronique avait donc vu juste : la vie monastique est possible pour des personnes « hors-normes » porteuses de trisomie 21 !
En 1998, les sœurs reçoivent officiellement leur habit, quelle joie ! La tenue sera la même pour les sœurs valides et non valides afin de marquer qu’il y a une seule et même vocation. Cet habit est donc composé :
- d’une tunique blanche similaire à celle des compagnons de Jésus qui le suivent,
- du scapulaire marron des carmélites (d’où vient saint Thérèse de Lisieux), pour se rappeler qu’elles doivent accomplir chacune de leur action avec amour et humilité !
Pour recevoir la reconnaissance officielle de Rome, c’est une toute autre histoire. Et pour cause, avec une communauté inédite comme celle-là, c’est un long processus qui aura pris 14 ans ! En effet, ce n’est qu’en 1999 que la communauté des « petites sœurs disciples de l’agneau » est érigée en Institut féminin de vie consacrée par l’archevêque de Bourges, Monseigneur Plateau.
Sœur Camille lors de la rencontre entre la communauté et le pape François © Prieuré des Petites Sœurs Disciples de l’Agneau
Et de nos jours à l’abbaye ?
Aujourd’hui, se sont neuf religieuses âgées de 33 à 47 ans qui sont présentes au sein de la communauté des petites sœurs disciples de l’agneau. Deux d’entre elles sont « valides ». Elles sont toujours bien installées dans la commune du Blanc, à dix minutes à peine de l’abbaye de Fontgombault, véritable soutien sprituel pour la communauté.
La communauté des petites sœurs suit la règle de saint Benoît « Ora et Labora » (prière et travail). Leurs journées sont rythmées par différentes tâches adaptées aux aptitudes de chacune. Notamment :
- des prières : trois offices et un chapelet au prieuré, ainsi qu’une messe (selon la disponibilité des prêtres),
- et du travail manuel ! Les « Petites sœurs » réalisent de nombreux produits issus de l’artisanat monastique comme le miel (directement récolté de leurs six ruches) ou encore leurs tisanes (de la récolte jusqu’au conditionnement) ! Elles font aussi du tissage, de la céramique, de la filature, de la tapisserie, du jardinage et de la sculpture sur bois ! Une bien belle multitude de produits monastiques !
Miam, les bonnes tisanes des petites sœurs disciples de l’agneau ! – © Divine Box
Où trouver les produits des Petites Sœurs Disciples de l’Agneau ?
Pour découvrir ce monastère, quoi de mieux que de se rendre directement sur place ? Voici l’adresse :Les Petites Sœurs Disciples de l’Agneau, 14 rue de la Garenne, 36300 Le Blanc. Si vous n’avez pas la possibilité d’y aller, vous pouvez retrouver directement les produits des Petites Sœurs Disciples de l’Agneau sur la boutique monastique en ligne de Divine Box !