Histoire et produits du monastère de la Sainte-Baume

Histoire et produits du monastère de la Sainte-Baume

Paris Vox – Bienvenue dans le Var, au monastère Sainte-Marie-Madeleine de la Sainte-Baume, sur le lieu de vie de sainte Marie-Madeleine dans ses dernières années. Fondé en 1872, le monastère se situe pourtant sur un lieu qui a rapidement accueilli des moines puisque les premiers à s’y installer arrivent en… 415 ! Aujourd’hui, sept frères dominicains s’occupent du sanctuaire, et vingt sœurs dominicaines sont présentes au monastère. Allez hop, Divine Box vous fait découvrir tout ça !

Le monastère de la Sainte-Baume, entouré de pins provençaux. – © Service des moniales

Le commencement…

La tradition raconte que sainte Marie-Madeleine serait arrivée en 47 après J.-C. à la Sainte Baume. Lorsqu’elle vivait en ermitage dans sa grotte, des anges venaient sept fois par jour la voir, afin de la porter aux sommets des falaises pour y prier. Elle y serait restée en tout trente ans, avant d’y mourir aux côtés de saint Maximin, un ermite également venu de Terre Sainte.

Vers 415, un premier couvent est fondé à Marseille par Jean Cassien : il s’agit de l’abbaye de Saint-Victor. Le moine installe ensuite un prieuré à la grotte de la Sainte-Baume. Jusqu’au XIe siècle, les frères de l’abbaye se rendent à la grotte pour accueillir les pèlerins qui viennent s’y recueillir, et le lieu devient un lieu de pèlerinage réputé. Le pape Étienne IV s’y rend en 816 puis le pape Jean VIII en 878. La renommée du lieu s’étend !

Le monastère de la Sainte-Baume, situé à l’écart, au milieu de la campagne varoise. – © Monastère de la Sainte-Baume

Révolution, destructions et reconstruction

La Révolution française va cependant entraîner une destruction du site et la fuite des moines. Ce n’est qu’en 1822 qu’Armand Chevalier, préfet du Var, restaure le culte catholique. En 1824, une communauté de trappistes s’établit sur le plateau, en face de l’actuelle hôtellerie, puis laisse la place en 1833 à des capucins, qui ne restent que deux ans. En 1859, le père Henri-Dominique Lacordaire rachète le couvent de Saint-Maximin pour y installer des frères prêcheurs.

En novembre 1872, une communauté de sœurs de Marseille rejoint les frères et fonde le monastère Sainte-Marie-Madeleine. Nous y voilà ! Les sœurs deviennent dominicaines contemplatives et axent leur vie autour de la prière et du travail, notamment avec leur artisanat monastique, dans le partage fraternel et la recherche de Dieu.

Elles suivent ainsi la règle de saint Augustin, qui fixe comme axe principal de vie de n’avoir plus en Dieu qu’une seule âme et qu’un seul cœur : “Notre première raison d’être rassemblées en communauté, c’est d’habiter ensemble dans l’unanimité”.

À la fin du XXe siècle, le développement de la ville met fin au cadre paisible des origines. Le bruit et l’agitation mettent en péril la vie contemplative des sœurs, qui doivent déménager. Et elles trouvent un nouveau terrain… au pied du Mont Aurélien, qui fait face à la Sainte-Baume, à Saint-Maximin !

L’entrée du sanctuaire de la Sainte-Baume. – © geo.fr

Le monastère de la Sainte-Baume aujourd’hui

Aujourd’hui, le monastère de la Sainte-Baume compte encore vingt sœurs qui tiennent bon ! Dans cette vie paisible du Sud, les moniales ont six offices par jour (en plus du chapelet, de la messe, et de deux heures d’oraison et de lectio divina par jour !), le premier étant à 5h50 du matin (dur dur le réveil !).

Le reste de la journée, elles travaillent en silence pour favoriser la communion avec Dieu. Elles ont bien à faire, notamment :

  • à l’entretien de la maison : cuisine, ménage, accueil des hôtes, infirmerie, lingerie, sacristie, préparation de la liturgie, bibliothèque, travaux d’extérieur etc…
  • dans leur atelier de produits monastiques. Elles font notamment des confitures, des chapelets, des croix en terre cuite, des bougies, de la couture, des tisanes, et fabriquent des icônes, des chasubles, des santons, des émaux : épatantes en savoir-faire les sœurs !

La charité et la vie fraternelle sont aussi des piliers importants de la vie des sœurs, toujours en lien avec la règle de saint Augustin. En plus de leur proximité géographique, les moniales gardent par exemple un lien fort avec les dominicains présents au sanctuaire, en raison de la complémentarité entre frères et sœurs présente au sein de l’ordre dominicain !

Une des sœurs de la Sainte-Baume en prière dans la chapelle du monastère. – © Service des moniales

Et pour découvrir leurs merveilleux produits ?

Pour découvrir les produits du monastère de la Sainte-Baume, vous pouvez bien sûr vous rendre sur place : Monastère Sainte-Marie-Madeleine, 1781 Chemin du Défends, 83470 Saint-Maximin-la-Sainte-Baume. Mais sinon, si c’est trop loin de chez vous, vous pouvez aussi les acheter sur la boutique monastique en ligne de Divine Box !