Paris Vox – Malgré le travail de la police, les arrestations et les saisies, la banalisation de la consommation de cannabis se poursuit.
En 2021, leur travail des forces de police a permis de saisir 72,4 tonnes de résine de cannabis et 39,5 tonnes d’herbe. Des chiffres conséquents mais ne représenterait que 10 % des quantités de drogue mise sur le marché.
Selon l’OFDT (Observatoire français des drogues et des tendances addictives), la première drogue consommée en France est le cannabis avec 5 millions d’usagers, dont 12 % résident en Île-de-France. 27 300 amendes forfaitaires délictuelles (AFD) pour usage de stupéfiants ont été dressées dans l’Hexagone entre septembre et décembre 2020, dont 98 % pour le cannabis.
De son côté, la cellule de renseignement opérationnel sur les stupéfiants (Cross) a relevé à Paris et dans sa petite couronne 390 « terrains » de deal en activité. Auxquels il faut aujourd’hui ajouter d’innombrables centres d’appels qui livrent à domicile sur un simple message crypté.
Face à ces constats, certains affirment que la politique répressive est un échec, et que la lutte contre les trafics ne peut pas aboutir car générant de trop gros revenus. D’où la tentation pour certains de légaliser le cannabis afin de priver les trafiquants d’une partie des gains générés. Un débat complexe et délicat dont les politiques ne semblent pas pressés de de saisir actuellement, préférant un statu quo insatisfaisant.