Économie : les mirages collectivistes de la gauche

Économie : les mirages collectivistes de la gauche

Paris Vox – A l’approche de l’élection présidentielle de mai 2022, les candidats et les programmes commencent à se préciser. Alors que les questions de pouvoir d’achat auront rarement autant été au cœur des préoccupations des Français et que le Rassemblement national y répond de manière détaillée, la gauche continue de promouvoir une rhétorique collectiviste qui n’aura d’autres effets que de faire peser sur les contribuables une charge financière encore plus lourde. Chronique d’une idéologie complètement dépassée. 

Le legs économique empoisonné de plusieurs décennies de collectivisme étatique

Les sondages les plus récents sont clairs : pour 90% des Français, le pouvoir d’achat est un sujet de préoccupation de premier ordre. Les fins de mois sont de plus en plus difficiles et la situation ne va faire qu’empirer avec des finances publiques elles aussi victimes de politiques gouvernementales inconsidérées. 

La crise de la Covid-19 a encore aggravé la situation. En dépit d’une importante reprise économique, avec une croissance du PIB attendue à 7% après l’effondrement de l’année 2020, la France ne réussit pas à en finir avec un chômage de masse structurel. La dette publique s’est établie à 114,9% du PIB au deuxième trimestre, soit plus de deux fois la limite fixée par le traité de Maastricht (60%). Le déficit a quant à lui atteint le montant record de 178,2 milliards d’euros en 2020, soit 9,2% du PIB – contre une limite fixée à 3% par le même traité. Quant à la position extérieure nette de la France, pour ne prendre que cet indicateur révélateur du dynamisme de notre économie, elle s’est établie fin 2020 à un niveau record de -695,5 milliards d’euros, soit 30,2% du PIB, à quelques points à peine du seuil d’alerte européen établi à 35%. En résumé, la France dépense à tout-va en empruntant au reste du monde tout en s’affranchissant des règles européennes auxquelles elle s’est elle-même soumise. 

Face à ce désastre économique, deux attitudes s’opposent. Mettre un frein aux dépenses publiques et se concentrer sur le régalien d’un côté et un interventionnisme mâtiné de social censé conduire à la relance économique de l’autre. Adepte de cette seconde option – qui n’en est pas une – la gauche assure que le remboursement de la dette n’est pas un problème. Il faut dépenser toujours plus et la situation s’améliorera comme par enchantement. Malgré leur irrationalité, les vieilles recettes de la gauche sont mises sur le devant de la scène à quelques mois de l’élection présidentielle. Une présence qui trouve un certain écho dans une partie de la population biberonnée à ce type de discours. Pour preuve, face aux à la désindustrialisation de la France et à la concurrence des pays disposant d’une main d’œuvre sous-payée (rendue possible par l’ouverture incontrôlée des frontières), Lutte Ouvrière ne propose rien de moins que… l’union des travailleurs du monde entier contre l’oppression patronale ! Ou quand la gauche fait le jeu de la pauvreté des travailleurs français au profit de travailleurs étrangers exploités. 

Ouvrir les vannes de la dépense publique, la réponse miracle de la gauche 

La France est déjà le pays de l’OCDE avec le plus haut taux de dépenses publiques sociales en 2020. Ces dépenses représentent 32% de son PIB, contre 19,9% en moyenne pour la moyenne des 38 pays membres de l’organisation. Pourtant, les programmes des candidats de gauche proposent de nouvelles mesures sociales non financées – chez LFI, réduction du temps de travail, abrogation de la réforme de l’assurance-chômage, augmentation du SMIC à 1400 euros nets –, et proposent de faire porter sur ceux qui participent déjà le plus – les classes moyennes, les petits entrepreneurs, les commerçants – le coût de ces mesures collectivistes.

La France doit-elle vraiment chercher à toujours augmenter ses dépenses publiques ? La gauche n’a-t-elle pas compris que ce sont toujours les classes moyennes qui finissent par trinquer et s’enfoncer peu à peu dans la pauvreté ? On s’aperçoit même que sous prétexte d’une plus grande justice sociale, des décisions sont prises contre l’intérêt économique de Français déjà en grande difficulté pour vivre dignement de leur travail. 

Parmi ces mesures à éviter, on retrouve l’idée avancée notamment par Jean-Luc Mélenchon de nationaliser les autoroutes. La logique est simple : se déplacer sur les autoroutes constitue un coût de plus en plus important donc il faut rendre ces infrastructures gratuites. Sauf que la gratuité n’existe pas et que le système actuel fonctionne bien selon l’Autorité indépendante en charge de réguler ce secteur (ART). Réseau mieux entretenu, coûts supportés par des entreprises privées et non par les contribuables, taxes sur les péages à hauteur de 40 %, aucun de ces arguments n’est même connu de la gauche. Ils suffisent pourtant à comprendre que l’idéologie collectiviste qui veut que l’État fasse tout et même ce qu’il ne sait pas faire et coûte cher est un non-sens économique doublé d’une injustice sociale. Car la gratuité des autoroutes signifie que le Français qui n’a même pas de voiture devra contribuer au financement des autoroutes alors que l’étranger de passage dans notre pays en profitera sans aucune contrepartie financière…

De plus, dans le contexte actuel, on imagine mal l’État assumer l’entretien et la construction d’autoroutes. Le financement de ces infrastructures est une équation impossible à équilibrer entre pouvoir d’achat des usagers et finances publiques si l’on en venait à se passer des partenariats public-privé. On ne peut à la fois baisser le prix du péage sans que l’État ne compense le manque à gagner par une augmentation des impôts – rompant ainsi avec le principe de justice fiscale des concessions selon lequel seuls les utilisateurs payent. Même Marine Le Pen s’est laissé prendre au piège peut-être en faisant le parallèle avec une idée qui marche, elle : la fin du financement de l’audiovisuel public. Une vraie mesure en faveur du pouvoir d’achat. 

La fin de la fable de l’argent magique

Il ne fait pas débat que la retraite à 55 ans, le SMIC à 1400, le revenu universel ou la gestion publique des autoroutes soient des objectifs louables en tant que tels. La différence entre la gauche mondialiste et la droite souverainiste, entre le collectivisme et une gestion en bon père de famille, entre LFI et le RN, réside dans leur différence de regard sur la situation de la France : rhétorique et bons sentiments d’un côté, réalisme et responsabilité de l’autre. Plus de 60 ans d’alternance au pouvoir la gauche et la droite n’ont abouti qu’au déclassement économique des Français. Les problèmes sociaux, loin d’avoir disparu, se sont aggravés. Il est de salubrité publique de ne pas céder aux sirènes collectivistes de la gauche et à l’illusion que l’État pourrait pourvoir à tout.

Le redressement de la situation économique de la France et du pouvoir d’achat des Français passe en premier lieu par la fermeture des vannes grandes ouvertes de l’argent public. Avec son programme de préférence nationale, de lutte contre la fraude de nos généreuses aides sociales, et de soutien à l’entrepreneuriat par les baisses des charges et impôts, Marine Le Pen fait le choix du bon sens, celui qui s’impose à tout ménage contraint de gérer un budget. La gauche, elle, prévoit d’augmenter les dépenses et de compenser par une taxation toujours plus forte d’une portion toujours plus réduite des contribuables encore en mesure de payer. Il est plus que temps de mettre fin à cette lubie destructrice.