L’industrie automobile menacée par une pénurie de batteries

L’industrie automobile menacée par une pénurie de batteries

Paris Vox – « La voiture électrique, c’est l’avenir ! » nous claironne-t-on sur tous les tons médiatiques politiques depuis plusieurs années. Sur fond de culpabilisation du méchant  utilisateur d’essence ou de diesel, on nous promettait même la disparition des « véhicules » à l’horizon 2030§ Las, ce bel et radieux avenir (prétendument) écologique se trouve aujourd’hui fortement assombrie par le manque de matières premières pour la constitution des batteries électriques. 

En effet, les difficultés pour s’approvisionner en lithium, nickel, manganèse ou cobalt pourraient grandement ralentir le passage à la voiture électrique dont le coût deviendrait encore plus élevé qu’il ne l’est actuellement. En un an, le prix du carbonate de lithium, qui provient principalement d’Australie et du Chili, a plus que doublé, et pour le cobalt, dont les plus grands gisements se trouvent en République démocratique du Congo, une importante  augmentation du prix est également attendue.

Cette flambée des prix associée aux craintes de pénuries pourraient cependant avoir un effet positif en terme de relocalisation et d’autonomie énergétique et industrielle européenne. En effet, pour faire face à la crise, l’une des solutions pourrait être d’investir massivement dans l’extraction de matières premières en Europe, le lithium étant particulièrement disponible. Dans cette optique, la start-up Vulcan Energy a déjà signé en août un accord pour fournir Renault en lithium obtenu à partir d’eau salée puisée en profondeur dans le sous-sol du Rhin, en Allemagne.

Selon divers experts, d’ici  à 2030, l’Europe pourrait exploiter un quart des matières premières qui lui sont nécessaires, à condition bien sûr de trouver les financements nécessaires. Cette extraction réalisée en Europe pourrait également être complétée par une politique volontariste en matière de recyclage.

Et si l’actuelle crise des matières premières qui inquiète tant les tenants de l’économie mondialisée et sans frontiériste  était-finalement une chance pour un modèle alternatif tendant vers davantage de localisme et d’autonomie ?