Paris Vox ( via Présent) – Alors que certains activistes veulent faire le procès de l’histoire, déboulonner des statues et culpabiliser les Français et les Européens, les pratiques esclavagistes continuent à perdurer dans certaines régions du monde, bien éloignées de l’Occident même si elles s’y invitent parfois dans les valises des ressortissants de ces pays africains ou moyen-orientaux.
Ainsi, à Neuilly-sur-Seine, un richissime prince saoudien est soupçonné d’esclavage sur ses domestiques philippines. Faïsal Bin Turki Bin Abdallah Al Saud, membre de la famille royale d’Arabie saoudite, est visé par pas moins de sept plaintes. Les victimes, essentiellement originaires des Philippines, dénoncent des conditions de travail et d’existence particulièrement pénibles, pour ne pas dire véritablement odieuses. Rémunérées l’équivalent de 300 euros par mois, elles affirment avoir été victimes de divers mauvais traitements dans l’exercice de leur profession se déroulant dans le cadre d’un luxueux immeuble situé boulevard Maurice-Barrès, près du Jardin d’acclimatation, entre Neuilly-sur-Seine (92) et Paris (16e).
Le récit des domestiques est particulièrement glaçant et révèle des pratiques d’un autre âge, hélas déjà constatées dans des contextes similaires. Selon leurs témoignages, les employées seraient étroitement surveillées par un majordome, n’auraient pas le droit d’adresser la moindre la parole à leur patron ou à un membre de sa famille et devraient baisser la tête à leur passage. Travaillant de jour comme de nuit, elles seraient contraintes de dormir à même le sol, parfois au pied du lit de l’un de leurs « maîtres ». De plus, les enfants de la famille princière auraient « tous les droits » vis-à-vis des domestiques, et certains d’entre eux iraient même jusqu’à cracher au visage des employées sans être jamais sanctionnés ni même sermonnés. Circonstance aggravante, les jeunes femmes seraient également quasiment affamées, ne pouvant se nourrir que brièvement, entre deux tâches.
Le parquet de Nanterre affirme qu’une enquête a débuté depuis 2019, après un premier dépôt de plainte. Elle a été menée par les policiers du département de lutte contre la criminalité organisée liée à l’immigration irrégulière. Les plaignantes ont reçu le soutien de l’association SOS Esclaves, présidée par l’ancienne avocate Anick Fougeroux.
Cette sinistre affaire révèle une nouvelle fois les pratiques inhumaines de certains régimes moyen-orientaux – on peut penser au scandale de la construction des stades au Qatar – qui, du fait de leur puissance économique, bénéficient d’une embarrassante mansuétude. On préférerait pourtant voir nos grands et sourcilleux humanistes s’attaquer à ces scandales bien réels et tragiquement concrets plutôt que de vouloir réécrire l’histoire à l’aune de leurs obsessions anachroniques.
On peut toujours rêver. •
Xavier Eman