Les comptes des partis politiques au plus mal…

Les comptes des partis politiques au plus mal…

Paris Vox – On se demande souvent à quoi ils servent, ils perçoivent beaucoup d’argent public mais réussissent malgré tout à être en difficultés financières. Les partis politiques français ne brillent en tout cas pas  pour l’efficacité de leur gestion financière interne.

Le Parti socialiste, le Parti communiste et le Rassemblement national affichent notamment des comptes en déficit pour l’année 2019, avec des niveaux de dette élevés, relève la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), qui les a certifiés, dans son examen annuel publié au « Journal officiel ».

La crise sanitaire a compliqué la tâche des partis et de la commission pour l’examen de ces comptes : la date limite de dépôt, initialement fixée au 30 juin 2020, avait été repoussée au 11 septembre 2020 et malgré ce report, « de nombreux partis ont soit déposé des comptes incomplets dans un premier temps, soit déposé des comptes quelques jours ou quelques semaines après la date limite », a indiqué la Commission en précisant avoir tenu compte de ces aléas. Ainsi du PS et du PCF, « qui comprennent dans leurs comptes d’ensemble les plus grands nombres d’entités locales et n’ont pas été en mesure de déposer à la commission des comptes d’ensemble avec une annexe complète en temps voulu », a-t-elle noté.

Parmi la douzaine de partis affichant des recettes supérieures à 1,5 million d’euros, six ont fini l’exercice 2019 en déficit : le Parti socialiste avec une perte de 4,63 millions d’euros, le PCF (-1,08 million), l’UDI (-1,05 million), Lutte Ouvrière (-479 839 euros), l’UPR (-420 516 euros) et le Rassemblement national (-368 236 euros). Ce dernier apparaît en outre comme le parti le plus endetté, avec une dette de 22,32 millions d’euros, devant Les Républicains (18,93 millions d’euros), le PS (10,82 millions) ou encore le PCF (6,16 millions). La République en Marche affiche quant à elle un bénéfice de 4,73 millions d’euros et une dette de 2,46 millions.

Au final, sur les 498 comptes déposés pour l’exercice 2019, 439 (soit 88 %) ont été certifiés, dont 430 sans réserve, et 59 jugés « non conformes ». Les comptes des grands partis nationaux ont été certifiés sans réserves, hormis ceux du PCF et du PS, certifiés avec des réserves et des observations, et ceux du RN, certifiés avec des observations, indique la Commission, sans plus de précisions.