Paris Vox – Lors d’une conférence de presse organisée par l’Association des journalistes parlementaires (AJP), la présidente du RN a défendu une politique étrangère « à équidistance » des Etats-Unis et de la Russie.
La candidate à l’Elysée a souhaité, en se réclamant comme tout le monde actuellement du « gaullisme », «refermer une parenthèse faite de soumissions, de perte d’indépendance, de perte de fierté même parfois. »
Pour elle, il s’agit « de retrouver une France cheffe des pays non alignés, réussissant à avoir des relations en même temps cordiales mais fermes avec les grandes puissances de ce monde (…) multipolaire, et à se tenir à équidistance, sans agressivité parfaitement inutile, et en l’occurrence inefficace à la défense de nos intérêts, avec les Etats-Unis ou avec la Russie, mais aussi la Chine et l’Inde ».
La France doit également « reprendre pied en Afrique (où) les liens se sont considérablement distendus » et où « il y a une forme de désintérêt à l’égard du développement ».
Evoquant l’OTAN, Marine Le Pen « compte œuvrer à ce que (l’Alliance atlantique) puisse changer d’objectif. L’objectif visant à se protéger militairement de la Russie n’a plus de sens. Le grand danger mondial qui pèse sur nous, c’est la guerre mondiale lancée par l’islamisme ».
La candidate à la présidentielle a également plaidé pour une « relation apaisée avec l’Allemagne mais pas de soumission », accusant le président de la République, Emmanuel Macron, d’avoir une « relation d’érotomanie » avec ce pays, qui « défend en toute circonstance ses intérêts jusqu’à avoir des revendications inadmissibles” comme dans le transfert de technologies ».