Colloque du Carrefour de l’Horloge : « Oligarchie et élection présidentielle »

Colloque du Carrefour de l’Horloge : « Oligarchie et élection présidentielle »

Paris Vox  – Le carrefour de l’horloge donnait un colloque hier à la maison de la Chimie dans le 7ème arrondissement de Paris. C’est également dans ce cadre prestigieux  que se tenait le colloque de l’Iliade samedi dernier (voir notre compte rendu : https://www.parisvox.info/2017/03/19/noueau-scucces-colloque-de-liliade/)


Quatre intervenants étaient réunis pour l’occasion

  • Yvan Blot, ancien élu et président d’honneur du carrefour de l’horloge.
  • Michel Geoffroy, membre de la fondation Polemia et auteur du Dictionnaire de Novlangue
  • Henry de Lesquen, président du carrefour de l’horloge et directeur de Radio Courtoisie
  • Christian Vanneste, président du rassemblement pour la France, ancien député

 

Carrefour de l’horloge est le nouveau nom du Club de l’horloge, « think thank » de droite libérale-conservatrice. Ce colloque était le deuxième depuis la nouvelle appellation.

Le thème était particulièrement d’actualité: l’oligarchie va t’elle confisquer la candidature ?

L’amphithéâtre s’est rempli tardivement peut-être du fait de l’horaire trop précoce (18h00). Au final plus de 200 personnes se sont rassemblées.

La conférence se déclinait en quatre parties :

  • Qu’est ce que l’oligarchie ?

Michel Geoffroy préfère le terme de « Superclasse mondiale » à celui d’oligarchie.

En préambule, monsieur Geoffroy indique que les peuples qui ont le plus subi le mondialisme se réveillent (prenant pour preuve le Brexit et l’éclosion de Bernie Sanders et surtout l’élection de Donald Trump). On contrôle le vote du peuple en reprenant la main sur l’information et en censurant en masse les médias alternatifs.

4 cercles définissent l’oligarchie selon monsieur Geoffroy :

  • Elite financière mondiale
  • Médias et monde culturel (souvent détenu par le Cercle précédemment cité)
  • Entités non gouvernementale (ONG, fondations…) 50% de l’argent des milliardaires est investi dans des ONG.
  • Cercle des élites publiques ayant trahi leurs nations (rôle limité et d’exécutants des autres cercles)

L’oligarchie agit en censurant les médias, en usant du lobbying ou de la corruption des élites. Le dernier point est la post-démocratie (soumission de la démocratie à certains intérêts privés) usant par exemple de la tyrannie des minorités (ethniques, sexuelles…) sur la majorité (règles d’exception).

En somme le système actuel est celui du “Moulag” une forme de totalitarisme mou.

  • Qui est le candidat de l’oligarchie ?

 

Henry de Lesquen débute son intervention en rappelant que l’élection présidentielle est toujours disputée et que les médias s’en mêlent toujours ( se souvenir de l’affaire des diamants de Bokassa ayant balayé Giscard en 1981).

Monsieur de Lesquen voit deux faits nouveaux : l’uniformité médiatique et  l’implication de la justice aux ordres.

Le plan de l’oligarchie est de miser sur un second tour Emmanuel Macron contre  Marine Le Pen vu que l’option Juppé a échoué.

Pour ce faire, le plan est le suivant :

  • Promotion du candidat Macron
  • Abattre François Fillon (médiatiquement et judiciairement)
  • Marginaliser Benoît Hamon
  • Faire la promotion de Marine Le Pen jusqu’au premier tour (en faisant croire à sa probable élection)

Selon Henry de Lesquen, François Fillon sera au second tour malgré des sondages “fallacieux” s’il prend un tournant bagarreur à la Trump en tapant sur Emmanuel Macron. Cela rendrait la défaite de l’oligarchie inéluctable. Il appelle de ses vœux la victoire à l’élection de François Fillon estimant que le plafond de verre n’est pas dépassable pour la candidate du Front National.

  • Séance de questions réponses avec la salle

Les spectateurs pouvaient poser des questions aux intervenants. Un passage durant lequel Henry de Lesquen a plutôt monopolisé la parole, ne manquant pas d’humour dans ses réponses, sans toutefois négliger le fond.

  • Le peuple peut il échapper à la domination de l’oligarchie ?

Ivan Blot débutait ensuite son exposé en rappelant que le degré de confiance envers les partis politiques, les syndicats et les médias est au plus faible, ce qui tendrait à prouver que le peuple veut échapper à la domination qu’on lui fait supporter.

Le centrisme est flatté dans les sondages mais ne perce généralement pas, les candidatures Balladur ou Bayrou l’ont prouvé par le passé.

Yvan Blot et Henry de Lesquen ne partagent pas les mêmes pronostics, là ou Henry de Lesquen balaie d’un revers de main la possibilité d’une élection de Marine Le Pen, Yvan Blot pense que son élection est plausible, plaidant que si elle réalise un bon premier tour cela pourrait rebattre les cartes de façon inattendue.

 

  • Conclusion de Christian Vanneste.

La Vème république, une aristocratie élective. Le système qui fonctionnait bien est dorénavant confisqué par l’oligarchie au détriment du peuple. C’est la primaire qui est la cause des problèmes rencontrés actuellement selon Monsieur Vanneste.

Emmanuel Macron est une fausse surprise, organisée par le pouvoir élyséen.

Le RPR a par le passé gommé ses opinions trop droitières (préférence nationale, catholicisme…) et cela a débouché sur certains reniements afin de complaire aux centristes.

Le noyau dur du PS et de LR ont offert avec la primaire un boulevard au centre en se repositionnant sur leurs bases idéologiques.

Selon Monsieur Vanneste, il existe une véritable “machination Antifillon” : tryptique avec l’Elysée à la base (avec monsieur Jouyet à la manœuvre), le parquet national financier (justice d’exception consanguine avec le pouvoir, qui est rapide là où elle est toujours longue !) et dernier angle le pouvoir des médias. (chaque jour apporte un nouveau lot d’informations sur François Fillon et ses supposés délits).

Pour Monsieur Vanneste, attaquer l’ex ministre de l’intérieur Bruno Le Roux a été stratégique. En le dénonçant aux médias, on cherche à atteindre le candidat Fillon, avec des conséquences bien plus grave pour le second (l’un ne sera plus ministre pour un mois, le second risque de perdre l’élection suprême).

La sortie du livre de Davet et Lhomme serait calculée par François Hollande, lui donnant l’occasion de renoncer, et envoyant son dauphin. Monsieur Macron.

Macron en somme est la dernière cartouche du camp du progrès, ultime fils de mai 68 et de Foucault.

Alors que Fillon a toujours été élu et a gravi les échelons un par un, Macron tenant du nouveau monde s’est toujours affranchi de toute élection.

Fillon a tellement peur de perdre les centristes qu’il fait tout pour taire ses véritables soutiens (notamment « Sens commun », l’émanation politique de la manif’ pour tous) selon l’ancien député.

Bien que moins optimiste que monsieur de Lesquen, monsieur Vanneste veut croire en une victoire de François Fillon, dénonçant le rapt de l’élection par le président actuel.

Le colloque qui devait se terminer par une séance de questions réponses qui n’a pas pu avoir lieu, faute de temps.

 

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