Paris Vox – La Loi Avia n’est pas totalement morte. Si certains dispositifs ont été écartés, l’Observatoire de la Haine en Ligne vient de voir le jour sous l’égide du CSA.
L’article 16 de la Loi Avia prévoit la mise en place d’un observatoire de la haine en ligne. Ainsi qu’il est écrit dans le texte de loi:
Un observatoire de la haine en ligne assure le suivi et l’analyse de l’évolution des contenus mentionnés à l’article 1er de la présente loi.
Si une partie des dispositions de la loi ont été déclarées non conformes à la Constitution par le Conseil Constitutionnel, l’observatoire de la haine en ligne est pour sa part toujours d’actualité.
On connait d’ailleurs désormais la composition de ce nouveau conseil constitué par le CSA. Il faudra prévoir une grande table afin de recevoir l’ensemble des membres, jugez plutôt…
Opérateurs
- Dailymotion
- Microsoft
- Qwant
- Snapchat
- Tik Tok
- Twitch
- Wikimédia France
- Yubo
On observera qu’aucune plateforme russe n’aura été invité. Pas de Telegram ou encore de VKontakte.
Associations
- Civic Fab
- le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF)
- e-Enfance
- l’Association française pour le nommage Internet en coopération (AFNIC)
- Génération numérique
- InterLGBT
- La Quadrature du Net
- la Ligue des droits de l’homme
- la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA)
- l’Observatoire du conspirationnisme
- Point de contact
- Renaissance numérique
- Respect Zone
- SOS Homophobie
- SOS Racisme
- STOP Homophobie, Institute for Strategic Dialogue
En plus des associations communautaires ou antiracistes qu’on retrouve dans de nombreux comités, on trouve là des associations spécialisés sur l’informatique et les droits des usagers du Web.
Administrations
- Conseil national consultatif des personnes handicapées
- Conseil national consultatif des droits de l’homme
- Conseil national du numérique
- Délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT
- Défenseur des droits, Haut Conseil pour l’égalité entre les hommes et les femmes, ministère de la Culture (DGMIC)
- ministère en charge du Numérique
- ministère de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (ambassadeur du numérique)
- ministère de l’Intérieur (PHAROS)
- ministère de la Justice (DACG)
- ministère délégué chargé de l’Egalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et des Chances.
Chercheurs
- Charlotte DENIZEAU, maître de conférences en droit public à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne
- Divina FRAU-MEIGS, professeure en sciences de l’information et de la communication et en langues et littératures anglaises et anglo-saxonnes à l’Université de Paris III
- Dominique TAFFIN, archiviste paléographe, conservatrice générale du patrimoine et directrice générale de la Fondation pour la Mémoire de l’esclavage
- Hasna HUSSEIN, docteure de l’Université Libanaise et de l’Université de Bordeaux, chercheuse associée au Centre Emile Durkheim et à l’Observatoire des Radicalisations (FMSH-EHESS), directrice de l’Association de prévention de l’extrémisme violent
- Virginie JULLIARD, professeure en sciences de l’information et de la communication au Celsa-Sorbonne Université
- Frédéric REGENT, maître de conférences à l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne
- Jérôme FERRET, maître de conférences en sociologie à Université Toulouse 1 Capitole et membre associé au CADIS (EHESS-CNRS)
Quel rôle pour l’observatoire de la haine en ligne ?
Le CSA explique dans son communiqué de presse que ce nouvel organisme est “chargé d’analyser et de quantifier le phénomène de haine en ligne, d’en améliorer la compréhension des ressorts et des dynamiques, de favoriser le partage d’information et le retour d’expérience entre les parties prenantes.“
Un objectif ambitieux donc pour cet observatoire. On peut toutefois objecter qu’une partie de la “haine” risque d’être oubliée, le racisme antiblanc étant par exemple régulièrement nié par certaines officines et associations membres de ce comité…