Les réseaux sociaux, accélérateurs de particules explosives.

Les réseaux sociaux, accélérateurs de particules explosives.

Paris Vox – Les réseaux sociaux sont le catalyseur de tout type d’informations. Ils donnent un retentissement parfois disproportionné à un grand nombre de faits divers.

La magie des réseaux sociaux est telle que même assis dans votre canapé vous êtes connecté à l’ensemble de la planète. C’est ainsi que samedi les chaînes Telegram et Twitter s’agitaient. Le temps des réseaux sociaux n’est pas celui de la justice. C’est pourquoi, on pouvait déjà lire que deux “bavures” venaient de frapper l’Ile-de-France.

La première vidéo se déroule à Villeneuve-la-Garenne. Un jeune homme est à terre. Ce dernier serait un motard de la cité voisine qui se serait pris une portière d’une voiture de police banalisée.

Tout de suite, l’emballement, d’un côté certains dédouanent immédiatement le policier. Celui-ci est forcément dans son bon droit et ne cherche qu’a faire appliquer l’ordre républicain. Le jeune motard circulait sans casque et mériterait donc ce traitement, le casier judiciaire du jeune homme qui a vite fuité alourdit son CV.

D’un autre côté, nombreux sont ceux à se défouler contre la police, forcément coupable et sanguinaire. Les appels à l’insurrection, à la rébellion se succèdent. La France forcément raciste, l’Etat frapperait systématiquement les plus modestes et les immigrés.

Personne n’essaie de prendre du recul, chacun invective et insulte l’autre. Il est encore trop tôt pour affirmer qui a raison, certainement aucun de ces deux camps par ailleurs. La vérité étant souvent têtue et ne cherchant à faire plaisir à personne. Ce qui est certain, après quelques heures, c’est que le jeune motard n’a pas perdu sa jambe comme cela avait été annoncé. Le voisinage a du apprécier un temps la fin des rodéos nocturnes à moto, mais les émeutes qui vont suivre seront terribles pour eux.

A la Courneuve, la Police aurait abattu un homme samedi dernier. Comme dans le cas ci-dessus, on peut voir se dessiner deux camps. Les défenseurs des policiers, et ceux qui hurlent à l’assassinat. Finalement, point de mort ni de coups de feu mais ne bagarre au couteau s’est terminé devant le commissariat de la Courneuve. Il y a bien deux blessés mais ceux-ci ne doivent rien à la police.

Ces faits divers rappellent l’importance de prendre le temps du recul et de l’analyse avant de juger des faits.

Non, la banlieue n’a pas toujours tort car habitée par la “racaille”, et non elle n’a pas toujours raison. Elle n’est certainement pas une victime éternelle comme on se plait trop souvent à la présenter. Seul le temps et le travail d’enquête permettent de comprendre certains évènements. C’est le cas pour les affaires de Villeneuve la Garenne ou de la Courneuve.

Malheureusement, sur les réseaux sociaux l’embrasement des esprits est instantané et laisse parfois place à un embrasement dans la réalité… Les émeutes qui se sont déroulées à Villeneuve-la-Garenne en sont la preuve. Sans recul, nourrissant une victimisation permanente, les réseaux sociaux sont un catalyseur rêvé pour certains délinquants.

Depuis samedi, on peut voir plusieurs banlieues s’enflammer à travers les réseaux. Ces derniers sont un accélérateur mais ne sauraient évidemment être tenus pour autant pour responsable de ces nouvelles explosions de violence.