Paris Vox – Le centre de rétention de Plaisir (78) va-t-il être vidé de ses migrants clandestins par mesure de « précaution » vis à vis du Covid-19 ? Il sont actuellement 17 à vivre confinés au contact de policiers de la la police aux frontières (PAF).
Cette situation inquiète les gardiens du centre ainsi que leurs voisins du commissariat de Plaisir travaillant dans le même bâtiment, malgré la réduction des visites et la distribution de gants et de gel hydroalcoolique..
C’est pourquoi certains envisagent de simplement « libérer » les clandestins qui devraient pourtant être expulsés dans leur pays d’origine, ce qui n’est pas possible actuellement du fait de la fermeture des frontières.
Les arrestations d’étrangers en situation irrégulière ont déjà été stoppées par les forces de l’ordre pour éviter d’augmenter le nombre des rétentions. Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner a dispensé les personnes étrangères dont la durée de validité du titre de séjour est expirée à compter du 16 mars dernier d’accomplir les démarches pour en solliciter le renouvellement. La validité des titres de séjour sera prolongée jusqu’à 180 jours.
Avec la possible libération de clandestins, on passe à un nouveau stade, qui ne lasse pas d’être inquiétante dans la question de la gestion de l’immigration clandestine.
Les associations immigrationnistes poussent évidement à la roue pour obtenir ces libérations, et plusieurs avocats liées à ces groupes activistes ont déjà déposé des demandes en se sens, arguant
que « les conditions sanitaires ne sont plus acceptables ».
Pour le centre de Plaisir, la décision de la libération ou du maintien en rétention reviendra finalement aux juges des libertés et de la détention de Versailles qui délibérera au cas par cas.
En espérant que les juges fassent preuve de raison, on peut toutefois s’interroger sur quelle sera la prochaine étape ? L’ouverture complète des prisons ?