Censure : Facebook sera désormais juge et partie !

Censure : Facebook sera désormais juge et partie !

Paris Vox – C’était une annonce sensée rassurer les défenseurs de la liberté d’expression et tous les usagers inquiets des vagues de bannissements arbitraires qui s’abattent actuellement sur le plus célèbre des réseaux sociaux : la création par Facebook  d’un “comité indépendant” de surveillance devant contrôler la légitimité du « contrôle des contenus » effectué par la multinationale. Une création qui se révèle en réalité une vaste fumisterie.

Sur le papier l’idée pouvait paraître intéressante et permettre d’apaiser au moins en partie les craintes concernant l’arbitraire et les présupposés idéologiques des choix de censure de Facebook.

En effet, ce fameux comité, composé de 40 personnalités « indépendantes », devrait avoir le pouvoir de trancher les litiges liés aux retraits de publications sur le réseau social père et Instagram, lorsqu’un auteur conteste une décision de modération de son contenu.

« Si quelqu’un désapprouve une décision que nous avons prise, il pourra d’abord s’adresser à nous, et bientôt il pourra aussi faire appel à ce comité indépendant .Et la décision sera contraignante: elle s’imposera à tous les employés de Facebook, y compris à son pdg. Le comité se fera l’avocat de notre communauté. Il soutiendra le droit des personnes à la liberté d’expression, et s’assurera que nous remplissons bien nos obligations» a ainsi doctement déclaré Mark Zuckerberg dans un communiqué.

Tout cela est bel et bon, mais c’est au moment de connaître le mode de désignation des prétendus membres « indépendants » du comité que les choses se gâtent…  C’est en effet Facebook qui choisira les membres de cette « autorité indépendante » puis ces premiers membres en choisiront d’autresmais « en accord avec Facebook ».  Ces membres serotn payés par Facebook via une «fondation» indépendante dotée d’un budget de plusieurs millions de dollars, provisionné par Facebook.

Donc Facebook sera « contrôlé » par des « juges » qu’il aura lui-même sélectionnés,  nommés et rémunérés. Même Orwell n’avait pas pensé à cela dans son « 1984 »…

On en éclaterait presque de rire si la situation n’était pas aussi grave pour le respect des libertés individuelles et de la pluralité d’expression, déjà bien malmenées.