Paris Vox – Il y a des projets que les franciliens attendent avec impatience. Et d’autres qui sont comme qui dirait, plus » clivants ». Le projet de la nouvelle mosquée d’Ivry tombe dans cette deuxième catégorie.
Dans les tuyaux depuis des années, ce projet d’une nouvelle mosquée au cœur de l’îlot Jean-Jacques Rousseau est en train d’aboutir. Mardi dernier, le maire Philippe Bouyssou (Communiste – PCF) a présenté le projet à ses administrés. Et le moins que l’on puisse dire c’est que le projet est ambitieux: un édifice de 4500m², une capacité d’accueil pouvant aller jusqu’à 5000 personnes, un minaret haut d’une vingtaine de mètres, des salles polyvalentes pour les rites religieux mais aussi pour des enseignements de l’arabe, du Coran, du soutien scolaire, une librairie et même un restaurant.
C’est un véritable centre de culture et de religion musulman que cette ville de banlieue, fortement touchée par l’immigration ces dernières décennies, est en train de prévoir. Avec un édifice qui devrait durablement marquer et restructurer la ville. C’est d’ailleurs ce qu’a fait comprendre, le maire d’Ivry en expliquant sa volonté de transformer la ville : « Ivry doit être le bled du musulman qui y vit ». Une façon explicite de nier l’identité française de cette municipalité.
La présentation de ce projet a été suivie d’une séance de questions auxquelles le maire, l’imam et diverses parties prenantes du projet ont répondu. Selon eux, la mosquée n’est pas financée par des puissances étrangères, comme cela a pu être le cas dans d’autres villes de la région, mais bien par des dons des fidèles. Toutefois, seule la moitié du budget total (environ 6 millions d’euros) a été recueillie pour l’instant. Rien n’empêche donc à des pays comme le Qatar ou l’Arabie Saoudite voire même la mairie d’Ivry de venir apporter les fonds manquants. L’imam en a aussi profité pour annoncer que la salle de prière ne serait pas mixte, comme il est de coutume dans la religion musulmane.
Le projet de la mosquée d’Ivry témoigne une nouvelle fois de l’influence que peut avoir la communauté musulmane sur les édiles des villes françaises. Et marque, une fois de plus, la main mise que cette religion, issue des vagues d’immigration de ces dernières décennies, arrive à obtenir sur les territoires où ses fidèles s’installent.
Il est prévu que la mosquée soit inaugurée en 2022.