Mai 68 au regard de la droite sociale

Mai 68 au regard de la droite sociale

Paris Vox – Les jeunes du Parti Chrétien-Démocrate organisaient jeudi 3 mai une table ronde traitant de Mai 68.


Plus d’une cinquantaine de personnes sont réunies au sein de l’amphithéâtre de la Société nationale d’horticulture de France. Le débat est assuré par Martial Bild, journaliste, Guillaume Bernard, historien, Paul-Etienne Kauffmann, juriste, et Jean de Rouen, philosophe.

Introduction à Mai 68

Jean de Rouen débute par un état des lieux. Selon lui l’ordre naturel est insupportable pour l’homme de gauche. Il veut s’en émanciper et s’affranchir des principes supérieurs, en étouffant le sentiment paternel et patriotique par exemple.Il remplace le monde de l’être par l’avoir: Je possède mon corps, le corps devient une marchandise comme une autre en mai 68.

Paul-Etienne Kauffmann, lui, voit trois ruptures. Outre mai 68, il pense à 1789 quand  la société rompt avec l’histoire et la mémoire collective. Plus récemment en 2013, la loi Taubira donne une société entièrement soumise aux désirs.

Guillaume Bernard enchaîne en affirmant que Mai 68 n’est pas le fruit du hasard mais la cristallisation sociale et idéologique de plusieurs évolutions: L’exil rural avec le déracinement inhérent, une crise politique provenant en grande partie de la sortie de la guerre qui s’est faite sur des mensonges. Le PC n’est pas vraiment le parti résistant habituellement décrit, son engagement dans la résistance fût liée à l’attaque allemande contre l’URSS. Jusque dans les années 70, le PC était la première force de gauche et c’est un paramètre à ne pas négliger.  La dernière crise est spirituelle : débats au sein des catholiques notamment dû à Vatican 2.

Martial Bild pour sa part rappelle que De Gaulle n’a pas saisi ce qu’il se passait en 68, comme ce dernier l’explique dans ses mémoires. Selon lui, la paralysie causée par le mouvement ouvrier est bien plus impressionnante que les actions étudiantes.

Le débat se poursuit de manière cordiale entre les intervenants. Daniel Cohn Bendit n’est pas épargné par les participants, il est la preuve de la révolution bourgeoise, et l’incarnation de l’avoir contre l’être.

Quelle conclusion ?

En conclusion, Guillaume Bernard estime que dans la pensée moderne le régime politique est devenu une fin plutôt que le moyen qu’il devrait être. Il ne faut pas attendre “le” chef, et agir selon le principe de subsidiarité. Un point est fait sur l’appel d’Angers : un rassemblement au delà des étiquettes au niveau local car il partage un socle de valeurs et peut régler une série de problématiques locales. Au delà des égos il faut s’occuper du bien commun local. Le moyen est de savoir pourquoi on se bat.

Jean de Rouen appelle l’homme à accomplir librement son dessein selon les lois naturelles.  

Paul-Etienne Kauffmann appelle à revenir sur les principes fondamentaux afin de sortir de l’impasse dans laquelle on est enfermé. 1789 à coupé le lien entre l’homme et Dieu , et 1968 à coupé le lien entre l’homme et ses racines. Il lui faut renouer avec ces liens.

Martial Bild conclut en rappelant que pour De Gaulle: “Le seul responsable, c’est moi “

De la même façon que le Général n’a rien vu et rien compris en son temps, Macron ne comprends pas. L’histoire se répète deux fois, la première est tragique, l’autre comique. La farce c’est Tolbiac !

mai 68

Jean Servin, président des Jeunes du PCD a conclu le colloque après une séance de questions réponses.