Paris Vox – Après plusieurs jours de polémique qu’elle avait elle-même créée en refusant de trouver une sépulture parisienne pour Michel Déon, Anne Hidalgo a finalement accepté hier d’accueillir les cendres de l’écrivain et académicien au cimetière du Montparnasse.
La fille de l’écrivain, Alice Déon, directrice des éditions de la Table ronde, s’est dite soulagée par cette décision et a remercié le mairie de Paris d’avoir reconsidéré sa position. Elle devrait être prochainement reçue par la maire de Paris pour discuter des modalités de l’accueil des cendres de son père mort le 28 décembre 2016 et de celles de son épouse Chantal décédée le 28 janvier 2018.
S’appuyant sur les règles fixées par le Code général des collectivités territoriales pour refuser une sépulture à l’auteur des «Poneys sauvages» qui n’était ni domicilié, ni électeur, ni décédé dans la capitale, la Ville avait refusé une sépulture à l’académicien réputé de droite. Mais devant le tollé général, la Ville a décidé d’accorder une dérogation, qu’elle avait pourtant eu moins de mal à accorder pour les écrivains réputés de gauche Susan Sontag en 2004 et Carlos Fuentes en 2012.
Les réactions de l’opposition de droite à Paris ne se sont pas faites attendre et les condamnations sont cinglantes. «Tout cela pour cela ! » s’indigne Florence Berthout, la présidente du groupe LRI au Conseil de Paris et maire du Ve. « Rien ne justifiait cet imbroglio d’autant qu’il y avait des précédents. La décision s’imposait au regard de tout ce que cet immense écrivain a apporté à la France. Je suis heureuse le bon sens qui l’ait emporté». «Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Mais Madame Hidalgo par sectarisme et au nom d’une idéologie dépassée a donné l’image d’un Paris qui pourrait être refermé sur lui-même alors que notre ville est tout le contraire», s’insurge de son côté la Conseillère de Paris Céline Boulay-Espéronnier, du groupe Parisiens Progressistes Constructifs et Indépendants.