Le budget 2018 profitera principalement aux ménages les plus aisés

Le budget 2018 profitera principalement aux ménages les plus aisés

Paris Vox – C’est en tout cas ce qu’affirme l’OFCE, Observatoire français des conjonctures économiques, qui résume l’impact du budget 2018 de la façon suivante : « pas d’austérité mais des inégalités ».


Dans une note, l’Organisme souligne que la loi de finances initiale (LFI) n’aura quasiment pas d’impact sur le pouvoir d’achat global des ménages en moyenne en 2018, avec une hausse de seulement 200 millions d’euros. En revanche, en 2019, l’augmentation du pouvoir d’achat devrait être nette, avec une hausse de plus de six milliards d’euros.

Mais que cela soit  en 2018 ou en 2019, les principaux bénéficiaires des mesures budgétaires seront les ménages les plus aisés. Ainsi, les 5 % des ménages les plus riches « devraient profiter pleinement des réformes sur la fiscalité du capital mobilier (transformation de l’Impôt de solidarité sur la fortune en impôt sur la fortune immobilière et prélèvement forfaitaire unique de 30 %) et verront leur niveau de vie s’accroître de 1,6 % en moyenne par unité de consommation, soit 1730 euros par ménage ».

En 2019, le ménages les plus aisés resteront les premiers bénéficiaires des réformes, puisque « les 2 % les plus riches capteraient 42 % des gains à attendre de la mise en place des mesures » Pour l’Office, le gouvernement a clairement « fait le choix de privilégier à court terme les ménages les plus aisés ».

Par contre, du côté des ménages les plus modestes, « les revalorisations de fin d’année des minima sociaux ne compensent pas les hausses de la fiscalité indirecte pour les ménages qui les subissent ». « Le niveau de vie des 5 % les plus pauvres devrait en moyenne être amputé de 0,4 % sous l’effet de la baisse des allocations logement et de 1,4 % sous l’effet conjugué des hausses de fiscalité écologique et sur le tabac », précise ainsi l’étude.

Les classes moyennes et moyennes supérieures elles aussi  sortent perdantes puisque la tranche des ménages qui se situent juste en dessous des 5 % les plus aisés verront elles aussi leur niveau de vie se réduire.