Paris Vox – La capitale française présentait la particularité de ne pas abriter de casinos mais des « cercles de jeux » bénéficiant depuis 1947 d’un statut d’association à but non lucratif, avec parfois des objectifs caritatifs comme l’aide aux orphelins de l’aviation ou la promotion de l’art du billard. Cette période est désormais close. Les « cercles de jeux » vont désormais être remplacés par des « clubs » réglementés différemment.
Le ministère de l’Intérieur a en effet confirmé que ce « statut associatif n’était pas le plus adapté pour encadrer une activité lucrative occasionnant des flux financiers ». Depuis 2008, sur les dix cercles que comptait Paris, neuf ont été fermés, avec à la clé des procès pour fraude fiscale, blanchiment et, en arrière-plan, le grand banditisme corse, présent dès l’après-guerre dans le milieu des jeux. Aujourd’hui, seul le cercle Clichy Montmartre reste en activité. Ce dernier dispose d’un an pour se transformer en « club », tandis que d’autres protagonistes entrent en scène : les grands groupes de casinos.
Trois groupes ont déjà déposé des demandes pour ouvrir des « clubs » dans la capitale : Raineau, Tranchant et Partouche, indique une source proche du dossier.
Les casinos sont interdits depuis 1920 dans un rayon de 100 km autour de la capitale afin d’éviter des troubles à l’ordre public. Seul exception, le casino d’Enghien-les-Bains. La liste des jeux autorisés dans les nouveaux « clubs » parisiens exclut le blackjack, la roulette et les machines à sous. Cette expérimentation durera trois ans avant d’être évaluée pour être reconduite ou modifiée.