Paris Vox – La préfecture de Police annonce le contrôle de 34 tricycles 6 tuktuk le vendredi 3 novembre. Derrière l’opération de sécurité, une volonté d’éjecter les tricycles de la capitale ?
Cette opération de contrôle menée vendredi 3 novembre fait suite à celle du 27 octobre dernier. La semaine passée 37 tricycles avaient été immobilisés par la police après contrôle : https://www.parisvox.info/2017/10/28/37-tricycles-immobilises-police-apres-controle/
Les services de la préfecture confiaient à cette époque leur volonté de multiplier les contrôles sur les tricycles.
Vendredi, les forces de l’ordre ont décidé de procéder à deux contrôles sur des zones à fort potentiel touristique. Le premier contrôle prenait place non loin de la préfecture de police aux alentours de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Le second contrôle se tenait sur les Champs-Elysées.
D’avis de témoins, le déploiement policier était assez impressionnant. En effet, ce sont pas moins de 18 policiers qui sont intervenus. La préfecture indique que “15 effectifs de l’Unité des Contrôles Routiers et 03 effectifs des Boers étaient mobilisés”.
40 véhicules ont été contrôlés, 34 tricycles et 06 tuk-tuk.
Sur l’ensemble des véhicules contrôlés, 24 tricycles ont été immobilisés. Les forces de l’ordre relevant au passage 72 infractions à la législation en vigueur sur ces véhicules. Ce qui fait la bagatelle de 3 infractions en moyenne par véhicule !
Les propriétaires des véhicules ont 48 heures pour régulariser leur situation sans quoi leur véhicule sera envoyé en fourrière.
Alors que ce commerce a prospéré librement des années durant, on peut légitimement s’interroger sur ce deuxième contrôle. La préfecture de police semble cibler particulièrement ce mode de transport. Si les enjeux de sécurité publique et de concurrence non faussée sont indéniables, d’autres raisons se cachent-t-elles derrière ces opérations ?
C’est en tout cas ce que semble penser un chauffeur de tricycle que nous avons interrogé. Ce dernier, qui se déclare auto-entrepreneur, accuse implicitement l’Etat de vouloir les expulser du macadam parisien. “Les textes de lois sont flous et certains changent sans qu’on soit mis au courant”. Interrogé, ce dernier n’a pas pu nous préciser de quels textes il parlait.