Paris Vox – La fête Diwali, ou fête des lumières dans sa traduction littérale,e se tiendra vendredi 27 octobre au sein de l’hôtel de Ville de Paris. La tenue de cette fête à connotation religieuse est-elle conforme à la laïcité ?
La Mairie de Paris s’apprête à fêter la fête de Diwali.
Patrick Klugman, l’adjoint au maire de Paris en charge des relations internationales et de la francophonie, annonce dans son agenda, la Fête des Lumières « Diwali » en date du 27 octobre. C’est la deuxième année que la mairie organise cet événement.
La fête de Diwali, ou fête des lumières, est une fête religieuse de tradition hindous, sikhs et jaïns. Cette année elle était normalement célébrée le 19 octobre. Cette fête est l’une des plus populaires en Inde. Les Hindous célèbrent le retour de Rama à Ayodhya. Ses habitants avaient alors éclairé les rues où passait le roi avec des lampes. Des feux d’artifices sont régulièrement tirés en Inde pour Diwali.
Le programme de cette soirée à l’hôtel de Ville sera festif. Après un court discours que devrait prononcer l’avocat et adjoint au maire de Paris, Patrick Klugman, les festivités devraient se succéder. Au programme dès 19h15, la troupe Andhranatyam (danse pratiquée par des danseurs de temple qui présenteront cette danse pour la première fois en France), Shiamak Davar London Dance Team (danse rythmée chère à Bollywood), et l’artiste Nitish Bharti, conteur d’animation de sable indien.
Le précédent Nuit du Ramadan
La loi de 1905 instituant la séparation de l’église et de l’état exclut tout financement public des cultes. A ce titre l’organisation de cette fête peut poser problème.
Il n’est pas rare que la mairie propose des évènements qui visent des publics “ethniques ou communautaires”. Ainsi, depuis 2001 la Mairie de Paris organise une nuit du Ramadan. Pour la mairie de Paris, cette célébration n’est pas religieuse mais « culturelle ». Bien que la préfecture de Paris dise de son côté qu’elle « semblait contraire au principe de la neutralité des services publics ». Mais au delà du débat sur la laïcité, on peut s’interroger légitimement sur la pertinence d’organiser une fête de Diwali. Surtout plus d’une semaine après la date. De plus, les religions hindous, sikhs et jaïns représentent bien peu de personnes à Paris.
Volonté de démontrer un bienheureux “oecuménisme” ou manière de fidéliser une clientèle électorale ?
Quant aux fêtes chrétiennes organisées sous les dorures des salons de l’Hôtel de Ville, elles ne sont, semble-t-il, pas encore au programme…